Procès de Madic 100 frontière : la Cour d’appel met en colère les avocats de l’opposant

Mamady Condé, alias Madic 100 Frontière
Mamady Condé, alias Madic 100 Frontière

C’est une nouvelle déception pour le camp Mamadi Condé, alias Madic 100 frontière. Ce célèbre militant de l’UFDG, condamné à 5 ans d’emprisonnement en première instance, attendait d’être situé sur son sort ce jeudi 3 juin 2021. Mais comme lors des précédentes fois, la juridiction supérieure a ajourné encore la publication de sa décision. Elle a renvoyé l’audience au 10 juin 2021, provoquant la colère des avocats de l’opposant. Me Salifou Béavogui, l’un d’eux, a aussitôt réagi en protestant vigoureusement contre cette décision, rapporte un journaliste de Guineematin.com qui était sur place.

 « Ce renvoi montre qu’on est en train de chercher par tous les moyens, même en passant par l’impossible pour trouver des choses qu’on peut retenir contre lui. Vous voyez, le jeudi passé, nous étions là toute la journée et c’est à la dernière minute qu’on a reporté son délibéré. Aujourd’hui encore, nous sommes là depuis le matin et à la dernière minute, on renvoie la décision. Qu’est-ce que cela veut dire ? C’est parce que soit on est en train de préparer autre chose ou on veut continuer à le fatiguer, à le stresser, le maintenir dans une situation aussi inconfortable que celle que nous vivons aujourd’hui. L’affaire est en délibéré depuis bientôt 2 mois. Donc nous protestons contre ces renvois injustifiés et nous exigeons que la date du 10 juin qui est indiquée soit la bonne date et qu’une décision soit rendue », a déclaré Me Salifou Béavogui.

Arrêté lors de la crise qui a suivi l’élection présidentielle du 18 octobre 2020, Mamadi Condé, alias Madic 100 frontière, a été condamné le 8 février 2021, à 5 ans d’emprisonnement et au paiement de 100 millions de francs guinéens d’amende. Une décision prononcée par le tribunal de première instance de Dixinn, qui l’a reconnu coupable d’atteinte aux institutions de la République, téléchargement, diffusion et mise à la disposition d’autrui, de messages de nature à troubler l’ordre et la sécurité publics ». Des faits que ce militant de l’UFDG, résidant au Canada, avait partiellement reconnus lors de son procès en première instance, demandant pardon à toutes les personnes qu’il a attaquées dans ses publications sur sa page Facebook. Ses avocats avaient alors interjeté appel contre cette décision, ce qui a permis l’ouverture d’un nouveau procès devant la Cour d’appel de Conakry.

Au cours de ce procès, le parquet général a demandé la réduction de la peine infligée à l’opposant de 5 à 1 an d’emprisonnement. De leur côté, les avocats de la défense ont demandé la relaxe pure et simple de leur client, non coupable selon les faits retenus contre lui en première instance. Attendue depuis le 22 avril 2021, la décision de la Cour d’appel de Conakry tarde toujours à intervenir.

Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

 Tél. : 622680041

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