Procès Gaoual : « après le jugement, qu’il soit sous cortège vers la maison centrale », souhaite le procureur

Ousmane Gaoual DialloAprès les plaidoiries des avocats de la partie civile, c’est actuellement le procureur qui fait ses réquisitions dans ce procès de l’opposant Ousmane Gaoual Diallo, député uninominal de Gaoual. Comme nous le rappelions précédemment, Guineematin.com, comme plusieurs autres médias, a été empêché de suivre le début de cette deuxième journée de ce procès qui a commencé aux alentours de 10 heures, ce jeudi 11 août 2016.

Concernant les réquisitions du procureur, monsieur Sidy Souleymane Diaye a commencé par demander à l’honorable Ousmane Gaoual Diallo de venir à la barre « pour écouter attentivement le représentant de la société ». Ce qu’il a obtenu…

Ci-dessous, Guineematin.com vous propose un extrait des réquisitions du procureur :

Nous allons alors, à travers votre permission, saluer la présence de celui qui est sur tous les fronts sur le plan diplomatique la justice.

Monsieur le Président, je vous salue. Souvent vous avez dans les échanges, ramené le ministère public à la raison.

Nous voulons également saluer nos partenaires de la chaîne pénale, que sont les avocats tant de la défense que de la partie civile, j’apprécie leur collaboration. Quand les partenaires de la chaîne pénale discutent, c’est en cela que la vérité jaillit. La coopération a été fructueuse, c’est une avancée.

Et, enfin, monsieur le président, vous me permettrez de saluer ce beau public qui a accepté de venir suivre ce procès ; la presse fait parti de ce public.

Monsieur le Président, en parlant, vous avez évoqué des articles. Sans le réquisitoire dans un procès pénal, le procès est nul et non avenu. C’est pourquoi, on dit dans les ouvrages que le ministère public ne fait pas de défaut dans un procès.

Monsieur le président, le procès qui est soumis à votre jugement oppose le ministère public, Dr. Hady Barry, Malick Sankhon, Bantama Sow à Ousmane Gaoual Diallo.

Il est important de parler du passé pénal de monsieur Ousmane Gaoual Diallo, il a été condamné le 15 août (2015, ndlr) par le tribunal de Mafanco. D’après les renseignements, le lendemain de sa condamnation, il a relevé appel. Mais, aucune décision n’est intervenue depuis son appel. Vous en tirerez, monsieur le Président, toutes les conséquences.

Monsieur le Président, c’est à l’évidence l’immense satisfaction du ministère public que nous sommes là, notamment de la société, en demandant la poursuite et la sanction des agissements, des infractions.

Monsieur le Président, nous allons demander une condamnation d’emprisonnement du prévenu. Après le jugement, nous souhaitons qu’il soit sous cortège vers la maison centrale.

Monsieur le Président, vous êtes un homme pétri d’expérience, jamais égalé ! Donc, monsieur le président, nous commençons les faits :

Le 30 juillet dernier, lors d’une rencontre, monsieur Ousmane Gaoual a tenu des propos diffamatoires à l’encontre du Président de la République et des menaces proférées à l’endroit de monsieur Sanoussy Bantama Sow, Hady Barry, Malick Sankon…

Monsieur le président, ce n’est pas à vous que je vais rappeler que ses propos ont provoqués moult commentaires dans la cité. Le ministère public voulait signaler qu’il ne tolérera pas des propos qui vont à l’encontre de l’ordre public ; que ceux qui peuvent nous rapporter des propos après la réquisition, qu’ils aillent donner des cours dans les amphithéâtres.

Monsieur le Président, devant les juridictions pénales, le ministère public est régi par l’application de la loi. Nous ne feront pas de ce procès un acharnement, mais nous allons faire preuve de rigueur et la passion qui régissent le ministère public », a notamment dit le procureur avant d’être interrompu par le président du tribunal qui a demandé que l’honorable Ousmane Gaoual Diallo aille s’assoir sur le banc de l’accusé.

Le réquisitoire du procureur se poursuit…

Du TPI de Dixinn, Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

 

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