Propagation d’Ebola dans la sous région : un cas confirmé au Mali et un contact en Côte d’Ivoire

des kits pour la prévention d'EbolaAprès avoir contaminé la Sierra Léone et le Liberia, la Guinée a exporté Ebola au Mali. Une petite fille de deux ans, venue de Kissidougou (Guinée), a été examinée positive à la maladie d’Ebola à Kays, à 600 kilomètres de Bamako, apprend-on des médias maliens. Le Mali est le seul pays, jusque-là non touché, ayant laissé ses frontières ouvertes à notre pays, même après la contamination de la préfecture frontalière, Siguiri.

Pour sa part, la Côte d’Ivoire, qui vient de rétablir les vols de sa compagnie- Air Ivoire- sur Conakry, s’inquiète de l’entrée sur son territoire d’un aide-soignant guinéen qui est un cas de contact Ebola. N’ayant pour le moment pas développé la maladie, notre compatriote n’est donc pas au stade de contamination, mais le sera sitôt que les signes commenceront ; c’est pourquoi les ivoiriens ont hâte de le retrouver pour le surveiller. Venu de N’zérékoré, cet aide-soignant se serait caché pour entrer en Côte d’Ivoire après la mort de son patient visiblement d’Ebola.

Le virus Ebola est apparu en Guinée depuis décembre 2013.Mais, les autorités guinéennes ont caché son existence jusqu’en mars 2014, malgré les multiples alertes des médias qui parlaient de maladie mystérieuse qui tuait nos compatriotes en région forestière. Selon certains opposants, le régime Alpha Condé voulait éviter l’annulation de la visite du Roi Mohamed VI en reconnaissant l’existence d’Ebola sur son territoire.

Depuis, la gestion des malades par nos autorités est très critiquée, les personnes chargées de lutter contre Ebola semblent plus préoccupées à s’enrichir qu’à combattre la maladie. « Ebola doit être une opportunité », disait lui-même le président Alpha Condé. Justement, au-lieu de doter les médecins et aides-soignants des outils de protection, la coordination nationale dite de lutte contre Ebola compte construire des radios et autres ; alors que les médecins s’exposent chaque jour davantage sans aucune prime de risque, ni de moyens de protection. Dans cette Guinée qui enregistre chaque jour des dons et aides pour combattre Ebola, certains médecins continuent à se plaindre de manque de gangs ! « Comment pouvez-vous imaginer qu’un médecin puisse s’exposer volontairement pendant ces temps d’épidémie ? Si les médecins s’exposent, c’est parce qu’ils manquent de moyens ; sinon, personne ne peut prendre le risque de toucher un malade sans gangs ou même deux malades avec les mêmes gangs, s’il en avait… », nous fait remarquer un médecin frustré de ses conditions de travail…

 Nouhou Baldé

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