Référendum constitutionnel en vue : « Boffa votera 100% OUI »

Tidjane Soumah, préfet de Boffa
Tidjane Soumah, préfet de Boffa
Tidjane Soumah, préfet de Boffa

Dans un entretien qu’il a accordé à un journaliste de Guineematin.com, ce vendredi 28 juin 2019, Tidjane Soumah, le préfet de Boffa, s’est prononcé sur le débat en cours autour d’un changement de constitution qui devrait permettre au président Alpha Condé de briguer un troisième mandat. L’administrateur assure que sa préfecture va plébisciter la nouvelle constitution lorsque celle-ci sera soumise à l’approbation populaire. Il a évoqué également d’autres sujets, dont la cohabitation entre les communautés et les sociétés minières.

Selon Tidjane Soumah, le changement de constitution que le pouvoir actuel souhaite faire est une nécessité. Car, dit-il, « la constitution actuelle ne colle pas à la réalité du terrain. C’est diamétralement opposé. Donc à Boffa, je peux vous rassurer qu’il n’y a pas réticence par rapport à la nouvelle constitution. Donc tout Boffa votera 100% OUI au référendum. Nous sommes les premiers à nous prononcer favorablement au changement constitutionnel. C’est Boffa qui a donné le ton pour la première fois, après Kindia a entériné », a-t-il souligné.

Le préfet n’occulte pas cependant le fait que ce projet de nouvelle constitution est loin de faire l’unanimité dans le pays. Mais, il estime que les opposants de ce projet ne peuvent pas empêcher l’organisation du référendum prévu par le pouvoir. « Ce qui serait peut-être possible pour ceux qui ne veulent pas de la nouvelle constitution, c’est de faire la campagne pour le NON. Mais, ils ne peuvent pas empêcher la tenue du référendum », a dit monsieur Soumah.

En plus de la politique, l’administrateur a évoqué la situation locale, avec notamment les remous enregistrés souvent dans les zones minières. Il indique que quatre (4) sociétés minières évoluent dans la préfecture de Boffa, dont seulement Alufer est en phase d’exploitation. Chalco, Bauxite de Kimbo et SBGC sont, quant à elles, en phase de construction. Aux dires du préfet, toutes ces entreprises respectent le contenu local et s’acquittent convenablement des taxes à payer. En ce qui concerne les manifestations enregistrées souvent dans les zones minières, il affirme qu’elles sont causées par certains ressortissants de la préfecture.

Tidjane Soumah, préfet de Boffa

« Les sociétés minières respectent bien le contenu local en donnant la priorité aux fils du terroir dans les recrutements. Bon nombre de jeunes des localités impactées travaillent dans ces sociétés. Alufer, aujourd’hui, est à 115 jeunes formés et qui seront employés. Elles accompagnent aussi les femmes dans les cultures maraîchères, les jeunes dans leurs activités génératrices de revenu. Au niveau des compensations minières il y a des petits problèmes, mais pas au niveau des communautés.

Le plus souvent, ce sont les ressortissants qui viennent avec les problèmes. Quand les sociétés font le recensement, elles payent les compensations. Mais lorsque les fonds payés sont pour la communauté, il y a des gens qui interfèrent pour détourner l’orientation de cet argent. Alors que ces fonds devraient servir à réaliser des infrastructures communautaires. Les fonds individuels aussi, ils attendent quelques mois après la perception par les impactés, ils viennent dire que les montants reçus sont petits par rapport aux plantations touchées », a expliqué le préfet.

De Boffa, Mamadou Diouldé Diallo pour Guineematin.com

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