Réouverture des classes à Boké : voici ce qui est fait pour une reprise réussie (IRE)

Après trois mois de trêve forcée, liée à la propagation du coronavirus, les cours vont reprendre en Guinée le lundi 29 juin 2020, pour les classes d’examens et les étudiants en fin de cycle. A Boké, l’Inspection Régionale de l’Education est à pied d’œuvre pour être au rendez-vous dans le respect des directives des autorités du secteur. Les bavettes devraient être disponibles au plus tard demain, dimanche 28 juin, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Selon Moriba Sidibé, inspecteur régional de l’éducation de Boké, les directions préfectorales de l’éducation et plusieurs tailleurs sont mis à contribution pour la confection de bavettes. « Nous sommes en train de nous battre pour que les élèves et les enseignants aient tous des bavettes pour recommencer les cours avec les classes d’examens. Déjà, les DPE sont mises à contribution et nous avons aussi mis à contribution plusieurs tailleurs dans la fabrication des bavettes. Nous pensons que d’ici le dimanche, nous serons prêts à 100% ».

Moriba Sidibé, inspecteur régional de l’éducation de Boké

L’autre problème qui pourrait avoir un impact sur cette ouverture, c’est la menace des enseignants des écoles privées de boycotter ma reprise si leurs arriérées de 3 mois de salaire ne sont pas payées. Sur la question, l’inspecteur régional de l’éducation a dit que des mesures seront prises pour essayer de soulager les protestataires.

« J’ai reçu une plainte des enseignants des écoles privé de Boké disant que depuis l’arrivé du COVID-19 ils n’ont pas reçu de salaire et que si cela n’est pas rectifié, ils ne reprendront pas les cours. Sur la question, nous avons rencontré les fondateurs et nous avons discuté en se disant la franche vérité. On s’est dit qu’il faudrait que les fondateurs rencontrent leurs enseignants pour se comprendre. Ensuite, nous allons faire en sorte que les enseignants du privé soient pris dans les surveillances lors des examens. Ça leur permettra au moins d’avoir le prix d’un sac de riz ou en tout cas ils auront quelque chose avec ça », a indiqué monsieur Sidibé.

Au cours de cette réunion avec les fondateurs des écoles privées, un appel a été lancé aux parents d’élèves et aux enseignants des écoles privés, précise l’inspecteur. « Je voudrais dire aux enseignants du privé de reprendre les cours et je suis sûr qu’ils se comprendront avec les fondateurs. Aux parents d’élèves aussi d’aider les fondateurs en payant correctement les mensualités, parce que du côté des fondateurs aussi ce n’est pas facile. Dans la collaboration, quand il y a des situations de ce genre, il faut que les pertes soient partagées. Que les parents comprennent cela pour qu’ils acceptent de payer correctement les mensualités », a laissé entendre Moriba Sidibé.

Depuis Boké N’Diaré Diallo pour Guineematin.com

Tel: 628-98-49-38

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