Réouverture exceptionnelle des mosquées : le 2ème imam de Conakry « content mais pas satisfait »

Elhadj Abdoulaye Bah, deuxième imam de la grande mosquée de Fayçal
Elhadj Abdoulaye Bah, deuxième imam de la grande mosquée de Fayçal

Joie très mesurée, c’est avec ce sentiment que le deuxième imam de la grande mosquée Fayçal de Conakry a accueilli la décision des autorités guinéennes de rouvrir exceptionnellement les mosquées et autres lieux de prière le jour de la fête de Tabaski. Une décision qui vise à permettre aux fidèles musulmans de de Conakry et des préfectures de l’intérieur du pays où la fermeture des lieux de culte reste encore en vigueur, de pouvoir célébrer en groupe la prière de l’Aïd.

Lors d’un entretien qu’il a accordé à Guineematin.com, ce vendredi 24 juillet 2020, Elhadj Abdoulaye Bah s’est dit content mais pas satisfait. Le leader religieux souhaite que la réouverture des mosquées ne concerne pas uniquement le jour de la fête de Tabaski et interpelle les autorités là-dessus.

« Tout d’abord, on remercie le président de la République du fait qu’il a autorisé les prières collectives pour la fête de Tabaski, que ce soit dans les mosquées où dans les autres lieux de prière, on le remercie pour ça. Mais nous voulons qu’il aille plus loin, en autorisant la réouverture totale et définitive des mosquées. Les autorités peuvent édicter des conditions que les fidèles musulmans doivent respecter pour pouvoir aller prier dans les mosquées. Parce que c’est dans les mosquées que les fidèles sont plus proches de Dieu et c’est là-bas que les prières que nous faisons ont plus de chance d’être exaucées. Si les mosquées sont fermées, ça veut dire qu’on s’est éloignés nous-mêmes de Dieu », a déclaré le deuxième imam de la grande mosquée de Conakry.

« On ne peut pas comprendre que les écoles et les marchés soient ouverts et que les mosquées restent fermées. C’est pourquoi nous exhortons nos dirigeants de procéder à l’ouverture des mosquées. Ils doivent craindre de la menace qui se trouve dans le coran, là où Dieu a dit qu’il n’y a pas un calomniateur plus que celui qui dégrade une mosquée et empêche les musulmans de prier dedans. Dégrader une mosquée, c’est empêcher les fidèles musulmans d’y prier. Donc, ils doivent cette menace divine… C’est pourquoi nous demandons au président de la République d’accepter la réouverture totale des mosquées. Nous prions Dieu de guérir les malades et d’éradiquer cette maladie dans notre pays et partout dans le monde », ajoute Elhadj Abdoulaye Bah.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel : 620589527/654416922

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