Reprise des cours le 29 juin : les candidats aux examens entre joie et inquiétude à Faranah

Mariame Mara, élève de la 10ème année collège II de Faranah
Yérè Condé, élève en terminale sciences Mathématiques à Elhadj Sekou Oularé

La propagation du coronavirus avait conduit à la fermeture des écoles dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire décrété par le président de la République. Dans la soirée du lundi 15 juin 2020, le président Alpha Condé a annoncé la reprise des cours pour le 29 juin prochain pour les candidats aux examens nationaux et les étudiants. Une annonce bien accueillie par les candidats de la ville de Faranah, même si certains n’ont pas caché leurs inquiétudes, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

L’annonce de la reprise prochaine des cours sonne bien dans les oreilles des candidats aux examens nationaux de la session 2020 dans la commune urbaine de Faranah. Toutefois, des inquiétudes sont signalées pour diverses raisons.

Yérè Condé, élève en classe de Terminale Sciences Mathématiques, à l’école privée Elhadj Sékou Oularé : « je suis très content de l’annonce du président. Pour moi, c’est de prendre le courage comme toujours, parce que compte tenu des programmes, quand on part comme ça, on ne peut pas achever les programmes… On n’a touché que 2 chapitres dans toutes les matières. Si on envoi des sujets par rapport à ça, certains peuvent se défendre, mais beaucoup ne pourront rien faire parce qu’ils n’ont pas bien suivi les cours. En clair, nous sommes en difficultés. Le gouvernement doit voir quelle est la bonne méthode pour aider les élèves parce que les candidats sont très nombreux, l’année passée il n’y a pas eu de succès… Je n’ai pas eu la chance de suivre les cours en ligne, je n’ai même pas un téléphone Androïd, et tout le monde sait qu’à Faranah y’a pas de courant. Même pendant les nuits le courant n’est pas suffisant à plus forte raison les cours en ligne de 15 heures à 16 heures. Néanmoins, j’encourage mes amis parce qu’on avait peur d’entendre l’année blanche, parce que celui qui cherche à aller à l’université ne doit pas entendre que l’année prochaine il doit reprendre la même classe… ».

Djiba Mara, élève en terminale sciences Mathématiques au lycée GAN de Faranah

Djiba Mara, élève en Terminale Sciences Maths au lycée Gamal Abdel Nasser : « j’ai entendu hier la reprise des cours annoncée par le président mais mon inquiétude est que quand les cours commencent est-ce que les cours qui ont été donnés en ligne là, est-ce que les professeurs vont reprendre les cours là ? S’ils ne vont pas reprendre les cours là, nous les candidats nous allons avoir des difficultés pour avoir le Baccalauréat. Il faut qu’ils reprennent ces cours là. Ensuite, en choisissant les sujets, il faut que les sujets tombent dans les deux premiers chapitres parce qu’ils seraient difficiles d’achever les programmes. Les autorités vont essayer de voir notre cas parce que c’est exceptionnel, c’est Dieu qui a fait venir cette pandémie. Donc, le gouvernement doit avoir pitié des enfants pour choisir de bons sujets, pour que le succès tombe bien en Guinée. Moi personnellement, je n’ai pas suivi les cours en ligne parce qu’il y a le problème de courant et je n’ai pas de téléphone Androïd, et les radios aussi ça se coupait de temps en temps. Je vais dire à nos amis de prendre le courage pour affronter le bac. Heureusement que l’autorité a décidé qu’il n’y aurait pas année blanche ».

Mariame Mara, élève de la 10ème année collège II de Faranah

Mariame Mara, élève de la 10ème année au collège II de Faranah : « j’étais heureuse parce que ça fait longtemps qu’on ne fait pas cours et pourtant nous sommes des candidates, on doit étudier. Donc, dès que le président a annoncé ça, j’étais très contente. Beaucoup d’amis pensaient qu’on allait faire une année blanche. Moi je disais non, il faut qu’on étudie. On doit faire le brevet. Je n’ai pas pu suivi les cours en ligne parce qu’on n’a pas le courant mais j’ai révisé à la maison. Comme le gouvernement nous a laissé étudier, il doit nous aider parce que tout ce temps, les gens ne partaient pas à l’école et beaucoup n’ont pas suivi ces cours en ligne. Je demande aussi à mes amies de réviser à la maison ».

Propos recueillis à Faranah par Bangoura Mamadouba pour Guineematin.com

Tel : 00224 620241513/660272707

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