Retrait de Faya du dialogue : le SG de l’UFDG rétablit les faits

Au sortir du premier round des négociations au palais du peuple ce vendredi 7 octobre 2016, le secrétaire général de l’UFDG, Aliou Condé, a tenté de rétablir les faits sur le retrait de Faya Millimono du dialogue politique en cours, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Pour commencer, Aliou Condé a rappelé les discussions entre les membres de l’opposition, la veille au QG de l’UFDG : « Lors de cette réunion, Monsieur Faya a soulevé toutes les questions qu’il avait par rapport au mode d’élections. Des explications ont été données et finalement, tout le monde a dit qu’il adhère à la proposition. Mieux, la proposition de la rédaction a été présentée. Elle a été discutée et amandée. Un mandant nous donné de venir présenter cette proposition au dialogue. Nous sommes venus hier (jeudi 6 octobre 2016 : ndlr) et c’est cette proposition qui a été présentée. On n’a enlevé que quelques bouts de phrase », a-t-il introduit.

Pour ce qui est des débats sur les élections, Aliou Condé a ajouté, Docteur  Faya Millimono était présent dans la salle : « Nous avons présenté cette déclaration au nom de toute l’opposition. Il est vrai qu’après cette déclaration, dans la salle, il a dit qu’au nom du BL, il n’est pas d’accord alors qu’à la veille à CBG, il avait donné son accord.

De la réaction du ministre Boureima Condé, président du cadre de dialogue ?

« Le ministre n’a pas manqué de dire attention, il y a plus de 100 partis politiques ici. Vous ne parlez pas au nom du BL. Il y a la délégation de l’opposition républicaine, la mouvance, le PEDN et l’UFR. Donc, il n’y a pas de position de BL. Il (Faya Millimono : ndlr) a dit non, je tiens quand même à marquer mon point de vue. Nous avons dit que c’est tout à fait normal, vous pouvez marquer votre point de vue », a expliqué Aliou Condé devant les médias dont un de Guineematin.com
Poursuivant, le secrétaire général de l’UFDG a rappelé qu’à la veille, toutes les questions sans exception que Faya Millimono a soulevé sont passées en revu pour monter que l’esprit du code électoral tel qu’il est aujourd’hui n’est pas rompu : « Mais, il y a une difficulté. Vous allez avoir 4 105 commissions administratives de centralisation de vote. Si on doit faire l’élection des quartiers comme on a l’habitude de faire. Alors que la CENI, jusqu’à présent, n’a organisé que  pour 38 circonscriptions électorales. Vous savez que l’élection présidentielle, c’est 38 circonscriptions électorales, aussi pour l’élection législative. Si vous ajoutez tous les quartiers et districts, vous allez avoir  4.105. Dans les 38, vous savez déjà que la difficulté que la CENI a eu.  Maintenant, quand vous parlez de 4.105 circonscriptions électorales, chaque CACV dont on parle doit avoir 5 membres. Vous
multipliez 5 membres par 4.105, ça vous fait 20.000 et quelques personnes à mobiliser pour l’élection.  Il faut multiplier 4 105 par les agents de sécurité, plus tout le personnel d’encadrement, vous avez au minimum 100.000 personnes qui doivent encadrer les élections
communales et les districts. Est-ce qu’aujourd’hui, on a le moyen de s’offrir cette possibilité à un délai relativement court? Nous-mêmes au début, on s’était dit qu’il faut que les élections se tiennent comme on s’était dit. Mais, le problème, c’est la faisabilité », a-t-il ajouté.

 

Selon Aliou Condé, l’opposition avait cru que la CENI avait réglé l’ensemble des problèmes, mais celle-ci aurait reconnu que rien n’a été encore réglé : « Devant l’impossible, nul n’est tenu. Donc, il faut trouver une porte de sortie, c’est-à-dire passer par une élection indirecte », a-t-il expliqué entre autre.

Du Palais du Peuple, Mamadou Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com

Tél : 622 68 00 41

 

 

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