Sanoh du FNDC galvanise sa troupe : « préparez-vous, la lutte sera longue »

Le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) a organisé sa dernière marche pacifique ce lundi, 06 janvier 2020, tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays. Les leaders de cette entité, farouchement opposée au projet de nouvelle constitution, ont annoncé le début des actions de résistance civile à partir du 13 janvier 2020, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.

C’est une marée humaine, habillée en rouge, couleur du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), qui a déferlé sur la capitale Conakry ce lundi. La démarche visait à dire Non à l’idée d’une nouvelle constitution qui pourrait permettre à Alpha Condé de s’octroyer un mandat de plus à la tête de la Guinée.

Prenant la parole à l’occasion du meeting tenu à Dixinn, Abdourahmane Sanoh, coordinateur national du FNDC, a fait un rappel des faits. « Le 19 décembre 2019, monsieur Alpha Condé, dans son discours provocateur appelant ou informant qu’il va soumettre sa nouvelle constitution au peuple de Guinée, nous devons considérer comme le peuple de Guinée et au nom du peuple de Guinée, que ces propos étaient ceux de la déclaration du coup d’Etat constitutionnel et par conséquent ces propos valaient simplement un acte allant dans le sens de demander la démission maintenant du président Alpha Condé ».

Par ailleurs, monsieur Sanoh a invité les guinéens à combattre sans état d’âme ce qu’il qualifie de pouvoir d’oppression. « Je voudrais dire à vous tous ici présents et à travers vous, à tout le peuple de Guinée qui est le vrai propriétaire du pouvoir public, que dès maintenant, nous sommes en droit de rentrer en résistance conformément à l’alinéa 04 de l’article 21 de la constitution guinéenne et de nous mettre à combattre sans état d’âme par les moyens légaux que la loi nous investit, à combattre donc ce pouvoir d’oppression et nous devons le faire pour rendre hommage à nos morts qu’ils n’ont pas hésité d’assassiner, mais aussi pour dire courage à nos frères et sœurs qui sont encore en prison comme Elie Kamano à Gueckédou ; ceux qui sont en prison à Faranah, ceux qui sont encore à la maison centrale de Conakry. Je pense à monsieur Karamoko Sylla et à tous les autres qui sont avec lui, incarcérés injustement. Nous serons emprisonnés, nous serons embastillés, nous serons tués, c’est cela la caractéristique fondamentale de la dictature de monsieur Alpha Condé. Mais, nous devons résister pour libérer la jeunesse guinéenne. Nous devons résister pour arrêter le pillage de notre économie et de nos ressources publiques. Nous devons résister pour plus de justice et pour l’indépendance de la justice dans notre pays », a-t-il lancé.

Pour Abdourahmane Sanoh, Alpha Condé est entrain de se faire aider dans démarche par les présidents de certaines institutions républicaines qui doivent tous démissionner. « Il est aussi avec le président de la Cour Constitutionnelle qui s’est rendu complice de sa démarche, il doit démissionner. Monsieur Claude Kory Kondiano, dont le mandat est terminé depuis le 14 janvier 2019, doit démissionner. Ces trois personnalités doivent désormais être dans la ligne de mire de notre combat pour les libérer des bandits qui les prennent en otage pour une et simple raison. C’est de piller et de continuer de piller notre pays. Mettons-nous prêts, préparez-vous, la lutte sera longue. Il n’y aura pas de marches, il n’y a aura pas d’itinéraire. On manifestera suivant l’esprit du 14 octobre 2019 parce que ce pouvoir ne connait que le rapport de force. Maintenant qu’il a poussé son audace pour affronter notre peuple, le peuple lui montrera que le pouvoir c’est à lui, ce n’est pas pour les imposteurs », a-t-il martelé.

Siba Guilavogui pour Guineematin.com

Tel : 620 21 39 77/ 662 73 05 31

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