Sanoh prévient Alpha Condé : « il n’aura une seule seconde de plus… »

Comme annoncé précédemment, le coordinateur national du FNDC Abourahmane Sanoh et les quatre de ses proches avec lesquels il était emprisonné ont pris part à leur première manifestation contre un troisième mandat pour le président Alpha Condé ce mardi, 10 décembre 2019. Avec les autres leaders du Front National pour la Défense de la Constitution et une immense foule de partisans, ils ont marché du rond-point de la Tannerie jusqu’à Dixinn Terrasse. A l’occasion du meeting tenu sur place, monsieur Sanoh a prévenu une nouvelle fois le président Alpha Condé que son projet de troisième mandat ne marchera pas et qu’il ne peut pas choisir son successeur à la tête de la Guinée.

« S’ils veulent le troisième mandat, ils n’ont qu’à partir ailleurs, ce n’est pas ici en Guinée », a-t-il entamé, avant d’appeler les citoyens à la poursuite du combat. « Tenez bon ! C’est vous qui avez les rênes, c’est vous le peuple, ce ne sont pas ceux qui nous volent aujourd’hui. Ce n’est pas monsieur Alpha Condé qui est le peuple, ce n’est pas à lui de dire à qui il va laisser le pouvoir. Le pouvoir guinéen n’est pas privé. Il n’y aura pas plus de deux mandats pour aucun président, plus jamais ici en Guinée. Monsieur Alpha Condé n’a plus de légitimité dans ce pays, il n’a que la légalité que nous respectons jusqu’au 20 décembre 2020, pas une seule seconde de plus.

Le 21 décembre, on fera l’investiture du nouveau président que nous souhaitons élu démocratiquement dans la transparence et dans la paix. Je termine par dire qu’il (Alpha Condé, ndlr) a le choix entre deux portes : la grande porte que nous ses amis on est en train de lui montrer et qui lui permettra de rentrer dans l’histoire de la bonne façon, et la petite peut-être qui va lui permettre de voir le chemin des gens comme Blaise Compaoré ou comme El Béchir. Mais il n’aura pas une seconde de plus le 20 décembre 2020 devant nous », a laissé entendre le coordinateur national du FNDC.

Par ailleurs, Abdourahmane Sanoh a remercié les leaders du FNDC en Guinée et à l’étranger qui ont mené le combat pendant que lui et d’autres collaborateurs étaient en prison mais aussi tous les citoyens qui ont participé à cette lutte. Il a regretté les cas de morts enregistrés et présenté ses condoléances aux familles éplorées, mais aussi apporté son soutien aux blessés et à ceux qui sont encore en prison.

Propos recueillis par Saïdou Hady Diallo, Baïlo Kéita et Ibrahima Sory Diallo pour Guineematin.com

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