Mort « interdite » en Guinée ? Les souffrances des citoyens devant les cas de décès (vidéos)

Corps, Kénien, décès, En raison d’une prétendue lutte contre Ebola, les Guinéens sont soumis à des protocoles rarement appliqués, mais qui constituent des véritables épreuves qu’on fait subir aux familles qui enregistrent des cas de décès. A plusieurs reprises, nous avons été contactés par des citoyens qui ne parviennent pas à trouver des répondants en cas de décès.

Ce mardi 24 février 2015, c’est à Kénien qu’un compatriote, décrit comme épileptique est tombé et a rendu l’âme. Arrivés en pleurs, les membres et proches de la famille ont passé plusieurs heures à attendre, sans succès, des agents de la croix rouge qui s’occuperaient du corps. Malheureusement, la gendarmerie locale finira par autoriser un agent local de la santé pour un prélèvement avant de laisser la famille récupérer le corps de son enfant.

Selon Laouratou Diallo, grande sœur de la victime, il faut que ça change : « de 11 onze heures à 18H, le corps est exposé ici. Les gens ont été appelés pour s’occuper du corps, personne n’est venu. Le corps est toujours là. Vous pensez que c’est bon ça ? Est-ce que des gens chargés de lutter contre Ebola doivent se comporter comme ça ? Il faut que ça change… ».

Pleurs et témoignage à l’arrivée de l’une des parente du défunt

Diabaté Thierno Mamoudou, père de la victime : « Il est malade depuis 5 à 6 ans. C’est ma maman qui m’a appelé pour m’annoncer le décès de mon fils… »

Capitaine Sylla, brigade de la Belle Vue sur la découverte du cadavre à Kénien

Avec l’absence des agents de la lutte contre Ebola, la famille a récupéré le corps

Vidéos réalisées à Kénien par Abdoulaye Oumou Sow pour Guineematin.com

 

 

 

 

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