Session inaugurale du Parlement : ce qu’il faut retenir de la 9ème législature

Le 22 mars 2020, dans un double scrutin parlementaire et législatif, contesté par l’opposition et la société civile (réunies au sein du Front national pour la défense de la démocratie, FNDC), le régime Alpha Condé a tenu à renouveler l’Assemblée nationale. Et, sans surprise, la Cour constitutionnelle a validé, le 6 avril, l’élection des 114 députés issus de 26 partis politiques parmi les 30 qui ont pris part au scrutin, contre 15 formations politiques représentées à la précédente législature.

De tous les anciens députés, seuls 23 ont eu l’opportunité de revenir. Si on ajoute les noms du ministre d’Etat aux transports, Aboubacar Sylla, et de son homologue de la jeunesse, Mouctar Diallo, cela porterait à 25 le nombre de députés ayant appartenu à la précédente équipe de départ. Mais, il n’est pas sûr que ces deux quittent le gouvernement pour rester au parlement…

Par ailleurs, l’actuelle législature ne compte que 16 femmes contre 24 (de l’équipe de départ avant de finir à 26 femmes en fin de la huitième législature). Parmi elles, cinq femmes ont été élues sur les listes uninominales. A Ratoma (Hadja Aminata Sylla), Boffa (Zenab Camara), Kankan (Diakagbé Diakité), Kissidougou (Marie Madeline Kamano) et Macenta (Marie Kenneth Guilavogui).

Les 11 autres femmes sont élues sur les listes nationales. A savoir huit pour le RPG-Arc-En-ciel, et les trois autres du RDIG, MPDG et PGPD). Il s’agit de madame M’Balou Fatpumata Camara du RDIG (le rassemblement démocratique intégré de Guinée) de Jean Marc Telliano, madame Fatoumata Barry du parti MPDG (le mouvement populaire démocratique de Guinée) de Siaka Barry et de madame Bintou Touré, leader du parti PGPD (parti guinéen pour le progrès et le développement).

En 2014, c’est-à-dire à la 8ème législature, c’est Jean Marie Doré, leader de l’UPG qui avait officié à la cérémonie inaugurale, en sa qualité de doyen d’âge. Et, cette année, pour la 9ème législature, c’est le Président du parti PGRP, Elhadj Ibrahima Sila Bah, doyen d’âge, qui dirige actuellement les débats. Il est assisté de deux des plus jeunes députés.

Selon le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, cette session permet d’élire le Président de l’institution et au bulletin secret. Après, suivront la formation des groupes parlementaires, la composition du Bureau de l’Assemblée nationale et la mise en place des commissions permanentes.

Pour l’élection du Président de l’Assemblée nationale, le suspens a été levé depuis hier, lundi 20 avril 2020. Sauf miracle, c’est le candidat du parti présidentiel, le RPG arc-en-ciel (avec ses 79 députés) qui présentera un candidat, en la personne de l’Honorable Amadou Damaro CAMARA, président de la majorité parlementaire sortante.

A rappeler que le Front national pour la défense de la démocratie, FNDC, a appelé à une journée ville morte ce mardi, 21 avril 2020, pour non seulement protester contre la mauvaise gestion du Covid-19 en Guinée et surtout dénoncer l’installation de cette Assemblée qu’il juge illégale.

A suivre !

Abdallah BALDE pour Guineematin.com

Tél : 628 08 98 45

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