Siguiri : Lansana Komara veut les clés de l’ERAM avant la fin de l’année

En séjour de travail dans la Guinée profonde depuis le vendredi dernier, le ministre de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle de l’Emploi et du Travail, s’est rendu sur le chantier abritant l’Ecole Régionale des Arts et Métiers (ERAM) de Siguiri, ce dimanche, 2 septembre 2018.

L’objectif de cette visite du ministre Lansana Komara est de toucher du doigt l’évolution des travaux, rapporte l’envoyé spécial de Guinematin.com à Siguiri.

Accompagné des cadres de son département (dont Michael Koïvogui, secrétaire général et Sékouba Mara, directeur général de l’AGUIPE), le ce proche collaborateur du chef de l’Etat a été accueilli à environ 5 kilomètre de la ville par les autorités civiles, militaires et les responsables locaux du RPG arc-en-ciel de Siguiri. Après l’euphorie de l’accueil, Lansana Komara et l’importante délégation qui l’accompagne se sont rendus directement à Tabakoro, siège de l’ERAM de Siguiri.

Basée à Siguiri, l’ERAM de la région administrative de Kankan est bâtie sur une superficie d’environ sept (7) hectares. Les travaux de sa réalisation ont commencé au mois d’avril 2016. Mais, ils ont connu des arrêts, liés au retard de paiement, a-t-on appris de Lancinè Mara, ingénieur Génie civile, et représentant du bureau de contrôle du chantier.

Lancinè Mara

« Aujourd’hui, rassure monsieur Mara, à part quelques retouches, les travaux de construction de l’ERAM de Kankan, construite à Siguiri, sont terminés. Comme vous le voyez, nous sommes sur les travaux de finissions, quelques retouches sur la peinture, la pose des dallettes, des pavés auto-volcans ; et puis, quelques appareillages électriques. Vous avez les ampoules, vous avez les climatiseurs que nous sommes en train de faire. A part ça, il y a au niveau assainissement aussi le drainage d’eau et l’aménagement des espaces verts ».

A en croire l’ingénieur, il y a un total de 14 ouvrages : le bloc administratif, un restaurant cuisine, un amphithéâtre, trois ateliers (repartis en mécanique, génie rural, logistique et électricité), un bloc de vestiaire-toilettes, deux blocs de classes R+1, trois blocs servants de logements, un magasin de stockage, une clôture. « Je pense que d’ici deux mois, nous allons finir tout et remettre les clés de l’école. Aujourd’hui, quand on voit, globalement, nous sommes à 98% d’exécution physique », a-t-il précisé Lancinè Mara.

Très heureux de la construction d’une telle infrastructure dans sa localité, Souleymane Keïta, le préfet de Siguiri, a d’abord remercié le président de la République pour cette initiative. Conscient que l’orpaillage traditionnel occupe une place de choix dans sa préfecture, l’ancien vice-président de la CENI a cependant ajouté que l’activité principale à Siguiri est aujourd’hui l’agriculture. Ainsi, le préfet a demandé aux populations de Siguiri de s’intéresser aux écoles techniques et professionnelles.

Préfet de Siguiri

« Cette année, les populations de Siguiri ont cultivé et ensemencé 15 mille hectares de riz et 15 mille hectares de maïs. Ensuite, quand vous prenez la zone de Bouré, je suis allé à la fermeture des classes, on vu que dans la sous-préfecture de Bouré, il y a 24 mille élèves et six établissements qui forment des lycées. Mais, cela ne veut pas dire qu’on n’a pas de conseils à donner à la population, aux jeunes pour que l’on puisse s’intéresser à l’éducation, à l’agriculture et diminuer la participation dans l’exploitation minière. Siguiri, aujourd’hui, est une préfecture qui a plus d’un million d’habitants. Les gens sont venus de tous les coins de la Guinée, et même des pays voisins ! Ça, c’est à cause de l’or. Ce qui entraine naturellement d’autres travers comme le vol, la criminalité, etc. Nous sommes très contents que cette école soit là. Nous avons une autre école de formation technique et professionnelle dans un autre village, conscience aidant, qui s’appelle aussi Tabakoro. Nous sollicitons cependant l’implantation d’une autre école de formation technique et professionnelle dans le village de Kintinian, en plein cœur de Bouré », a-t-il exhorté, insistant sur le besoin de former les ouvriers qualifiés.

Le ministre Lansana Komara

Pour sa part, le ministre Lansana Komara a d’abord dit sa joie pour l’accueil chaleureux qui lui a été réservé, estimant que cela traduit l’importance que les populations accordent à cette école. « Comme vous le savez, nous avons demandé à la jeunesse de tout faire pour que cette école ne soit pas une école vide de son contenu, c’est-à-dire les élèves. Et, quand je parle d’élèves, ce sont d’abord les élèves de Tabakoro, et, ensuite, ailleurs. Donc, pour ce qui concerne les travaux, nous voyons que les travaux sont finis ; mais, il reste encore l’essentiel, c’est-à-dire la finition. En termes de bâtiments, la finition est beaucoup plus compliquée que même les gros travaux », a précisé le ministre, demandant aux entrepreneurs de continuer les travaux pour que ça se termine avant la fin de l’année « conformément au délai qui a été fixé ». « Nous avons donc bon espoir que d’ici décembre, toutes les clés seront rendues ; et, nous allons procéder à l’équipement. Parce que nous ne pouvons pas équiper une école si nous n’avons pas encore les clés », a expliqué Lansana Komara.

En outre, le patron du département de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle, de l’Emploi et du Travail a dit que son département va déjà lancer les DAO afin que « nous ayons les équipements à temps pour que chaque atelier que nous avons visité soit équipé correctement et que les jeunes y entrent pour commencer les études », a-t-il ajouté, remerciant de passage tous les partenaires qui se sont investis pour la construction de cette école.

Après Siguiri, Lansana Komara et sa délégation ont pris la direction de Kourémalé, un district situé à la frontière entre la Guinée et le Mali. Là, le ministre guinéen a conféré avec les autorités militaires et les populations.

A suivre !

De Siguiri, Ibrahima Sory Diallo, envoyé spécial de Guineematin.com

Tél. : (00224) 621 09 08 18

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