La coordination régionale du SLECG à N’Zérékoré n’était pas favorable à la suspension de la grève des enseignants, annoncée il y a quelques jours par le bureau national de l’organisation syndicale. Mais, les enseignants de cette région ont fini par se rallier derrière la volonté de leurs collègues des autres régions du pays, qui ont voté majoritairement en faveur de la suspension de leur grève. C’est Amara Kadiatou Camara, le coordinateur régional du SLECG à N’Zérékoré, qui l’a annoncé au cours d’un entretien avec le correspondant de Guineematin.com sur place.
« Nous avons envoyé des courriers au niveau des 33 préfectures pour qu’ils puissent donner leur avis par rapport à cette suspension. Nous nous sommes retrouvés à N’Zérékoré pour analyser la situation. On a vu que N’Zérékoré n’était prête pour la suspension de la grève. Mais, en matière syndicale, c’est la majorité qui domine. Lorsqu’on a fait le dépouillement à Conakry, la majorité était pour la suspension de la grève. On était obligé donc de se rallier à la décision de la base. C’est ainsi que le général Soumah a publié la décision. Sinon, dans un premier temps, nous on avait donné une réponse qui était la poursuite de la grève. Mais la décision qui a été prise est sans équivoque », a-t-il confié.
La suspension de la grève des enseignants intervient peu après l’annonce faite récemment par le ministère de l’éducation nationale, relative à d’éventuels cours en ligne pendant cette période de crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus qui sévit en Guinée. Ce qui permettrait d’éviter aux élèves de perdre l’année scolaire. Mais, le responsable du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée dans la région de N’Zérékoré précise que son camp ne s’associera pas à une telle initiative.
« Dispenser les cours en ligne, ce n’est pas dans notre programme. C’est un non-événement. Et aucun enseignant membre du SLECG ne va dispenser les cours en ligne sans qu’il n’y ait un consensus entre le gouvernement et le SLECG afin de sauver l’éducation guinéenne. Je pense qu’après cette maladie, si nous trouvons un accord avec les autorités, on va rattraper le temps perdu. Mais vouloir enseigner les enfants en distance, moi je vois cela impossible », a laissé entendre Amara Kadiatou Camara.
De N’Zérékoré, Foromo Gbouo Lamah pour Guineematin.com
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