La suspension du directeur général de l’OGP par le ministre de la Communication, était la « petite Une » de l’actualité de ce lundi 30 mars 2015, aux côtés de la « grande Une » qui est l’annonce de l’opposition de vouloir « tuer » la ville de Conakry le jeudi 2 avril prochain et de continuer les mouvements de protestation jusqu’à l’obtention d’un chronogramme qui fixe les élections locales avant les présidentielles du 11 octobre prochain.
Selon les premières informations confiées à Guineematin.com, le ministre de la Communication, Alhousseiny Makanéra Kaké, a suspendu le directeur général de l’Office Guinéen de Publicité (OGP), Paul Moussa Diawara pour « insubordination et violation répétée des articles 75 et suivants du statut général des fonctionnaires ». Mais, que l’arrêté ministériel, en date du vendredi 27 mars 2015, n’aurait pas été « approuvé » par le Directeur Général de la RTG pour lecture à la télévision nationale. Ceux qui véhiculaient de tels messages rappelaient surtout les différents malentendus entre Yamoussa Sidibé (DG de la RTG) et Makanéra Kaké (ministre de la Communication).
Joint au téléphone par Guineematin.com, dans la soirée de ce lundi 30 mars 2015, Yamoussa Sidibé, le Directeur Général de la RTG dit n’avoir pas reçu cet arrêté pour qu’on parle de refus de publication. Le DG de la RTG rappellera d’ailleurs être sous l’autorité du ministre de la Communication et non dans une position de contestation des décisions de ce dernier.
Depuis plusieurs mois, Paul Moussa Diawara et Alhousseiny Makanéra Kaké se livrent un « combat » sans pitié sur la gestion des importantes redevances publicitaires de l’OGP dans une Guinée où les caisses de l’Etat se confondent souvent aux poches des patrons, l’essentiel étant de crier son soutien au président. « Le mouton broute là où il est attaché », disent nos gouvernants, anciens et actuels…
Paul Moussa Diawara accuse les responsables proches de Makanéra d’avoir détourné « plus 40 milliards de francs guinéens », mais lui-même est subitement devenu très généreux depuis son arrivée à la tête de l’OGP…
La moralisation de la gestion des deniers publics était l’une des importantes promesses du candidat Alpha Condé aux élections présidentielles de 2010. Des promesses qui étaient plus audibles dans la bouche du patron du RPG devant tous ses autres concurrents, anciens ministres et PM, soupçonnés plus ou moins d’avoir plongé leurs mains dans les deniers publics pour bâtir leurs carrières politiques. Les querelles autour des postes d’entrée de fonds laisse penser que les gouvernants se « beurre » sur le dos de la pauvre Guinée…
Nouhou Baldé
