Où se tiendra le symposium de Roger Bamba ? Cette question reste aujourd’hui sans réponse. L’UFDG voulait organiser cette cérémonie au palais du peuple, à Conakry, pour rendre un vibrant hommage à son militant décédé en prison. Mais, l’administration générale du palais refuse que la rencontre se tienne sur les lieux. L’annonce a été faite par Joachin Baba Millimono, le coordinateur adjoint de la cellule de communication de l’UFDG, dans un entretien avec un journaliste de Guineematin.com, ce jeudi 31 décembre 2020.
« Ils ne nous ont pas dit officiellement pourquoi ce refus. Mais, tout le monde le sait, c’est parce que c’est l’UFDG qui organise. Dans nos causeries, l’administrateur du Palais nous demande d’associer l’Assemblée nationale à l’organisation du symposium. Mais, nous lui avons dit que ce n’est pas à lui de nous donner des instructions sur ce qu’on va faire. Pourquoi est-ce qu’il voudrait qu’on associe l’Assemblée nationale à l’organisation du symposium de Roger Bamba ? On comprend clairement que quand ça vient de l’opposition, c’est du Non. Nous sommes dans une véritable dictature », dénonce l’opposant.
Après ce refus, Joachim Baba Millimono annonce que son parti est en train de prendre d’autres dispositions afin de tenir le symposium à la date indiquée. « Le symposium aura bien lieu le 4 janvier 2021. On va le faire et nous sommes en train de réfléchir à un endroit où on pourra le faire. Notre siège qui était le temple de Roger Bamba étant occupé par les forces de l’ordre, on ne va pas forcer les choses parce que nous, on a un énorme respect pour nos morts. On ne va pas trimbaler le corps de Roger et aller nous quereller avec les forces de l’ordre pendant que nous avons la dépouille avec nous. Nous, nous calmons le jeu et nous allons trouver un autre espace pour le faire », a-t-il dit.
Il faut rappeler que Roger Bamba est décédé le 17 décembre 2020, à la maison centrale de Conakry, où il était détenu sans jugement depuis trois mois. Il était poursuivi avec Souleymane Condé (président du mouvement Diversité Républicaine de Guinée) et Youssouf Dioubaté, deux autres opposants au 3ème mandat du président Alpha Condé, pour des faits de : « Production, diffusion, et mise à la disposition d’autrui de données de nature à troubler l’ordre et la sécurité publique ». Il est mort sans avoir eu l’occasion de s’expliquer devant un juge.
Alpha Assia Baldé pour Guineematin.com
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