Télimélé : les chefs d’établissement boudent les écoles pour réclamer leur prime d’incitation

C’est un débrayage de deux jours que les directeurs des écoles et certains cadres du personnel d’encadrement de l’éducation de la préfecture de Télimélé ont entamé ce vendredi, 29 janvier 2021. Cette action a été entreprise en guise de protestation contre le non payement de leurs primes d’incitation par les autorités en charge de l’éducation nationale. Mais, la directrice préfectorale de l’éducation de Télimélé dit être surprise par se comportement et dénonce un « acte de sabotage » de la part de ces acteurs de l’éducation, rapporte le correspondant de Guineematin.com à Télimélé.

Ils n’ont pas reçu leurs primes d’incitation et ils comptent bien le faire savoir aux autorités en charge de l’enseignement pré-universitaire. Ils, ce sont les chefs d’établissement et certains cadres du personnel d’encadrement de l’éducation de la préfecture de Télimélé qui ont décidé d’observer deux « journées sans école ».

Apparemment, ils n’ont averti personne de leur initiative. Car, les enseignants en situation de classe et les élèves qui ont rallié les écoles ce vendredi se sont heurtés à des portes fermées. Ils n’ont pas eu accès aux salles de classe pour faire cours.

Selon les informations confiées au correspondant local de Guineematin.com, à travers ce débrayage, les chefs d’établissement veulent montrer leur importance dans les rouages de l’éducation et amener le gouvernement à traiter tous les enseignants de la même manière et avec les mêmes avantages.

« La majeur partie des directeurs d’école à Télimelé sont des maîtres de 6ème année ; donc, en situation de classe. Au secondaire aussi, plusieurs chefs d’établissement dispensent des cours dans leurs établissements respectifs. Donc, il est inadmissible qu’il y ait des enseignants qui bénéficient de ces primes d’incitation, tandis que d’autres n’en profitent pas. Dans les conditions normales, ces primes doivent être un acquis pour tous les enseignants y compris les contractuels comme ils sont en situation de classe. Nous, chefs d’établissements, nous venons les premiers et quittons les derniers. Toutes les tâches pédagogiques, c’est nous qui les menons. Donc, nous demandons au gouvernement d’avoir pitié de nous enseignants. Ce mouvement est loin d’être un mouvement politique et n’est parrainé par aucune structure syndicale », a expliqué sous anonymat un directeur d’école.

Cependant, à la direction préfectorale de l’éducation de Télimélé, cet acte de débrayage des chefs d’établissement est interprété comme un « sabotage ».

Hadja Mariama École Diallo, DPE de Télimélé

« Je suis très surprise ce matin de constater que certains responsables et encadreurs d’écoles ont décidé de saboter les cours en fermant les portes et empêchant les enseignants en situation de classe de dispenser convenablement les cours. Les encadreurs n’ont pas le droit de se comporter ainsi. Je déplore vraiment cet acte et j’ai déjà exigé que toutes les écoles soient recouvertes le plutôt que possible », a déclaré Hadja Mariama École Diallo, la directrice préfectorale de l’éducation de Télimélé.

De Télimélé, Ousmane Dieng pour Guineematin.com

Tél: 655363665

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