« Vente » du port, détournements, émeutes à Mandiana, Cour Constitutionnelle… Les Forces Sociales se fâchent

La superposition des crises sociopolitiques en Guinée continue de susciter l’indignation des citoyens, de plus en plus inquiets de la tournure des évènements. Les Forces Sociales de Guinée expriment leur préoccupation face aux diverses crises qui secouent notre pays.

Dans une conférence de presse conjointe animée ce samedi, 15 septembre 2018, les Forces Sociales et le Syndicat du Pot Autonome de Conakry réaffirment leur détermination à faire face aux défis qui assaillent les guinéens actuellement, rapporte Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Dans une déclaration lue par Ibrahima Aminata Diallo, président de la PJDD (Plateforme des Jeunes de l’Axe pour la Démocratie et le Développement), les Forces Sociales dénoncent l’extrême pauvreté et les détournements de deniers publics. « Au moment où la population guinéenne vit dans une pauvreté extrême, avec un réseau routier profondément dégradé, au moment où les ouvrages d’art sur nos routes sont entrain de céder les uns après les autres, au moment où la jeunesse du pays vit un chômage chronique… des membres du gouvernement et des hauts fonctionnaires de l’Etat sont entrain de détourner les maigres ressources de l’Etat dans une impunité totale », constatent les Forces Sociales.

Devant cet état de fait, « les Forces Sociales demandent au gouvernement l’ouverture d’une enquête sur le détournement des 21 millions de dollars à la Banque Centrale ainsi que les neuf millions de dollars saisis à Dakar ».

Par ailleurs, les Forces Sociales de Guinée, « apportent leur soutien aux travailleurs du Port et invitent le gouvernement à annuler purement et simplement ce contrat qui est décrié par bon nombre de travailleurs dudit port ».

En outre, les Forces Sociales se disent indignées devant les nombreux accords privilégiés par la classe politique au détriment des lois guinéennes. « Depuis l’avènement du régime en place en 2010, au lendemain d’une transition chaotique, les textes de lois ont été laminés aux moyens d’accords politiques et de compromis qui ont fortement écornés l’image de la démocratie et de l’Etat de Droit, faisant de notre pays celui où la loi n’a aucun sens ».

Parlant de la crise qui prévaut en ce moment à la Cour Constitutionnelle, où le Président Kéléfa Sall a été « destitué » par les huit autres membres de l’institution, les Forces Sociales « y voient une manœuvre machiavélique et politiquement planifiée pour écarter un adversaire supposé hostile à tout projet de déverrouillage du nombre de mandats légaux ».

Dans leur déclaration, les Forces Sociales également leur soutien « aux jeunes de Mandiana qui réclament les promesses non réalisées du président de la République et invitent le gouvernement à faire la lumière sur la violence exercée sur les manifestants dont le bilan s’élève à six blessés par balles et un mort ».

Les Forces Sociales n’ont pas occulté le projet de déguerpissement à Kaporo rails, dans la commune de Ratoma. « Nous lançons un appel au gouvernement, aux institutions nationales et internationales, aux ambassades accréditées en Guinée et aux organisations de la société civile à agir pour rétablir et/ou respecter les droits des victimes et les quatre mille quatre cent vingt quatre (4424) rescapés de Kaporo rails, menacés de déguerpissement ».

Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com

Tél 628 17 99 17

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