Ville morte peu suivie à Kindia : l’appel diversement apprécié par les citoyens

L’appel à la journée ville morte de l’opposition républicaine a été observé ce lundi 14 mai 2018, dans la commune urbaine de Kindia. Plusieurs boutiques et magasins sont restés fermé dans les marchés de la cité des agrumes, rapporte Guineematin.com, à travers un de ses correspondants basés dans la région.

Tout comme à Conakry, l’opposition républicaine avait appelé ses militants de Kindia, Dubréka et de Manéah, à observer une journée ville morte ce lundi. La démarche vise à dénoncer ce que les opposants appellent « le vol des suffrages des militants par les Commissions Administratives de Centralisation des Votes (CACV) » lors des élections locales du 04 février dernier.

Dans la ville de Kindia, boutiques et magasins n’ont pas ouvert leurs portes. Du marché de Wambélé, à celui de Sans Loiyah, en passant par le CEFAO, certains marchands sont réunis devant leurs boutiques et magasins, cadenassés pour l’occasion.

A en croire les marchands trouvés devant les boutiques et magasins, cette journée ville morte est une façon pour eux d’accompagner l’opposition républicaine dans ses revendications. Selon Mohamed Bah, vendeur d’habits, « malgré l’impact de cette journée sur notre activité, nous allons soutenir l’opposition dans sa démarche. C’est pourquoi, toutes les boutiques et magasins sont fermés. C’est un moyen pour nous les commerçants d’accompagner l’opposition ».

Toute fois, certains citoyens ne sont pas convaincus par l’apport des journées villes mortes. C’est le cas de Mamadou Aliou Sow qui demande aux politiciens de s’entendre. « La ville morte a aussi des impacts négatifs sur certains. Il y a des gens, s’ils ne sortent pas, ils ne pourront pas avoir de quoi manger. Nous demandons aux politiciens de se comprendre pour une sortie de crise », suggère-t-il.

Par contre, au marché de Yenguéma et d’Avaria, lieux de vente de condiments et autres produits, on notait la présence des femmes. Pour elles, cette journée ne doit pas les empêcher de vendre par ce qu’elles vivent de leur commerce. Selon Fatou Bangoura, « nous savons qu’aujourd’hui il ya la ville morte. Mais, à chaque fois c’est la même chose et sans résultat. Nous, c’est dans ce commerce que nous arrivons à faire manger la famille, ce n’est pas les politiciens qui nous donnent notre dépense. Mais, nous demandons au président Alpha Condé et aux politiciens de s’entendre, de voir d’abord l’intérêt de la Guinée », conseille la bonne femme.

Il faut noter que certains marchands ont confié à Guineematin ne pas être concerné par la ville morte mais que c’est par crainte de se faire agresser qu’ils ont fermé leurs places.

De Kindia, Mamadouba Sylla pour Guineematin.com

Tel : 623 78 43 73

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