Violences à Mali: les ressortissants s’inquiètent pour la suite de la procédure

Plus de trois  mois après les violences perpétrées par le colonel Issa Camara et sa troupe à Mali, l’Association pour le Développement de Mali (ADEMA) était face à presse, ce jeudi 06 septembre 2016, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Après les deux jours de violence, les 17 et 18 juin à Mali,  le Colonel Issa Camara et sa bande avaient fait d’importants dégâts matériels dans la préfecture. Pus d’un milliard et demi de francs guinéen ont été perdu pendant cette  crise civilo-militaire à Mali.

Selon le secrétaire général chargé des projets de l’Association pour le Développement de Mali (ADEMA) << Au cours de ces violence,  le colonel Issa Camara et ses hommes ont fait plusieurs dégâts. Trente sept chèvres, huit bœufs abattus, dont des femelles en gestation, six motos brûlés, vol et complicité de vol avec des pillages. Pire, les militaires ont incendié des magasins et boutiques, ainsi que des bons pour faire perdre les traces de leurs créances », a expliqué Ibrahima Diallo, en brandissant un bon de crédit du colonel Issa Camara d’une valeur de  trois millions deux cent mille francs guinéens.

Hormis ces pertes matérielles, le tissu social a été laminé : « cinquante trois familles de militaires, qui vivaient parmi les populations, sont réfugiées au camp et ce, malgré le manque de place. Des personnes qui partageaient toutes même le sel de cuisine, sont aujourd’hui des ennemis », déplore la chargée des questions féminines, Mariama Ciré Diaguite.

Au reagard la peine que cette rupture a causée, Mariama Ciré Diaguité souhaite que « les militaires qui étaient en poste ce jour ne reviennent plus à Mali. Parce que, tant que justice n’est pas faite, les gens ne peuvent supporter de les voir là-bas », estime-t-elle.

Parlant de l’évolution du dossier au niveau de la justice, les conférenciers ont regretté la lenteur de la procédure. << Bien que le ministre de la justice, CHEICK Sacko se bat pour que justice soit faite, le colonel Issa court toujours. Il se promène avec son cortège, même à Conakry, au vu et au su de tout le monde », dénonce le secrétaire exécutif de l’ADEMA, El Hadj BILLO Kanté.

<< On nous apprend que pour inculper un officier supérieur, il faut que le ministère de la défense donne son accord. Et jusque là, rien n’est fait à ce niveau>>, a t-il ta ajouté.

Bref, les ressortissants de Mali ne savent pas au juste quand cette procédure prendra fin. Parce que plusieurs zone d’ombres existent au niveau des prérogatives du ministère délégué à la défense, occupé par docteur Mohamed DIANÉ  et le ministère de la défense, dont le président Alpha Condé est le patron.

Est-ce que toutes les prérogatives du ministère de la défense sont dévolues au ministre délégué ? La question reste pendante surtout quand on sait que docteur Mohamed DIANÉ est ministre d’État auprès du président de la république chargé de la défense national.

En tous les cas, ces  zones d’ombre méritent d’être levées pour qu’enfin l’opinion sache qui refuse que le colonel Issa Camara soit entendu.
A suivre
Abdoulaye Oumou Sow pour Guineematin. Com
Tel; 00224 620848501

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