Vol de bétail à Tougué : « le maire de Kollet pris dans son propre piège », selon un ressortissant vivant à Paris

Alpha Tougué, ressortissant de Kollet à Paris
Alpha Tougué, ressortissant de Kollet à Paris

Fils de l’actuel directeur préfectoral de l’Environnement de Tougué, Mamadou Malal Baldé mis en cause dans l’affaire de la coupe abusive de 500 madriers à Kouratongo, le sieur « Alpha Tougué » vivant à Paris, en France, s’inscrit en faux contre les déclaration du maire de la commune rurale de Kollet, Ibrahima Kaba Bah, faites dans nos colonnes autour du récent cas de vol de bétail enregistré dans la contré et dont la procédure suit son cours normal devant la justice de paix de la préfecture, rapporte un correspondant de Guineematin.com en Moyenne Guinée.

Les arguments avancés récemment dans les colonnes de Guineematin.com par le maire de la commune rurale de Kollet pour se disculper dans l’affaire du réseau de voleurs de bétail démantelé dans la zone ne sont pas convaincants pour le sieur Alpha Tougué, ressortissant de la localité à Paris, en France.

« Le maire n’a pas été convainquant dans ses explications concernant l’utilisation de l’argent qu’il a fait payer les victimes du cas de vol de bétail démantelé. Nous ne pouvons comprendre qu’il utilise 600 mille francs guinéens en carburant, pour les frais de déplacement pour une distance d’aller et retour de 54 km. Un litre d’essence étant vendu à 9 mille francs guinéens, les 600 mille équivalant à 66 litres pour 54 km, comme le maire veut nous faire croire, ne tiennent pas débout » explique à Guineematin.com notre interlocuteur dans la soirée d’hier samedi, 30 mai 2020, aux environs de 18h00.

Ces propos sont-ils suffisants pour établir la culpabilité du maire de Kollet, Ibrahima Kaba Bah dans cette affaire de vol de bétail ?

« Au sujet du carburant, le maire est pris dans son propre piège. Mais, il n’y a pas que ça. Il y a aussi la nourriture des bêtes dans un village aussi lointain, qui s’élève à 400 mille francs guinéens. Nous ne connaissons personne qui vend la nourriture des animaux à Douroun, où il suffit de laisser les vaches se nourrir d’elles-mêmes. En plus, le même maire nous apprend qu’il a payé 2.500.000 pour qu’elles quittent Douroun pour Kollet. Telle affirmation mérite des interrogations. Si pour déplacer 8 vaches pour une distance de 27 km, il faut quasiment payer une vache, je pense que tous vont vouloir se lancer dans cette activité très lucrative. Encore, de quel droit, le maire a pour faire payer les victimes, je dis bien les victimes, une somme de 500 mille francs guinéens ? » ajoute-t-il.

Madame Woppa Diop

Mais, il se trouve que la mère de notre interlocuteur, madame Woppa Diop, alors candidate de l’UFDG, était l’adversaire du maire de la commune rurale de Kollet, Ibrahima Kaba Bah, présenté par une liste indépendante, lors des élections communales du 4 février 2018 en Guinée.

« Dans un match, il faut bien un gagnant et un perdant. Il faut l’accepter ainsi. C’est cela avoir un esprit républicain, comme moi aussi. Ce maire est un ami dans un autre contexte. C’est avec son père que je n’étais pas en bon terme, mais c’est du passé. Aujourd’hui, je le juge par ses actes. Aussitôt qu’il est maire, l’école primaire où nos parents et nous-mêmes avions étudié, a été vendue, transformée en 24 boutiques (vous pouvez le vérifier). Une partie du domaine de la sous-préfecture a également été transformée en des boutiques (voir photos d’illustration). Aujourd’hui, à Kollet, le nombre de boutique est plus que le nombre de concessions familiales. En conséquence, le petit commerce ne prospère pas. Et maintenant, s’il y a vol de bétail, en lieux et place de secourir les victimes, il leur fait payer de fortes sommes. Alors vous comprendrez, qu’avec une telle conduite à la tête de la mairie de Kollet, aucun problème de résultat d’élections communales ne se pose. Mais, bien entendu, son comportement. Qu’il arrête donc de déplacer le sujet pour induire les gens en erreur » insiste-t-il ce ressortissant connu sous le nom d’Alpha Tougué.

Cet activiste des réseaux sociaux reste quand même trop dur avec le maire de son village natal, sans apparemment de preuves matérielles. 

« Ce n’est qu’un constant dont tous peuvent voir. Vous êtes un bon journaliste, vous pouvez faire vos investigations. La transformation d’une partie de l’école primaire et de la sous-préfecture en des boutiques, alors qu’il est maire, est visible par tous. Au sujet du vol de bétail, ce sont ses propres propos qui ont été analysés » réplique-t-il. Avant de conclure notre entretien en ces termes : « Que justice soit faite. Et que le maire demande publiquement pardon ».

De Labé, Idrissa Sampiring Diallo pour Guineematin.com

Tél. : (00224) 622 269 551 & 657 269 551 & 660 901 334

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