Il est tout d’abord revenu à Malick Marcell, substitut du Procureur près le Tribunal de Première Instance de Labé de présenter le rapport synthèse de l’atelier : « au cours de cet atelier de formation, plusieurs thèmes ont été débattus dont le rôle du pouvoir judiciaire dans le contrôle civil et démocratique des forces de défense et de sécurité, les rapportes entre le parquet et les officiers de police judiciaire dans l’exercice de leurs fonctions respectives, les garanties d’un procès juste et équitable, droits de l’homme et détention provisoire en Guinée, le principe de la présomption d’innocence et ses implications dans les différentes étapes de la procédure judiciaire, le rôle des organisations non gouvernementales dans l’administration de la justice, la prise en compte du genre dans l’administration de la justice en Guinée, la procédure spéciale applicable aux mineurs et le rôle particulier de l’administration pénitentiaire dans la protection des droits de l’homme »
Le rapporteur a ajouté qu’au cours des débats, des échanges fructueux ont eu lieu entre facilitateurs et participants : « il a été recommandé la participation des femmes aux prochaines rencontres sur les droits de l’homme, la soumission des forces de défense et de sécurité à l’autorité de la loi, l’élargissement des prochains ateliers à la presse et aux administrateurs, une meilleure protection des organisations non gouvernementales de défense des droits de l’homme par l’Etat. »
En plus, le rapporteur a déclaré que les participants sont satisfaits des thèmes débattus au cours de cet atelier et qu’ils promettent d’utiliser les connaissances acquises dans l’exercice de leurs fonctions respectives : « ils remercient vivement le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme, l’Etat et les partenaires à tous les niveaux pour la tenue de cet atelier et formulent le vœu de voir se répéter ces genres de rencontres de donner et de recevoir sur les droits de l’homme. »
Ensuite, dans son intervention de circonstance, le Procureur de la République, Ansoumane Keita, a dit toute sa satisfaction du déroulement de ce présent atelier : « chaque participant est maintenant outillé pour ce qui est des questions des droits de l’homme et doit s’en servir à tout moment dans le travail quotidien. »
Il a souhaité que les enseignements reçus et les documents qui ont été partagés puissent être utiles pour la mission des magistrats et auxiliaires de justice qui ont participé à l’atelier mais aussi qu’ils soient partagés avec leurs collègues qui n’ont pas eu l’opportunité de participer à cette session de formation.
Pour finir, le représentant du Haut Commissariat a imploré les autorités afin qu’elles puissent donner les moyens nécessaires aux magistrats en vue que leur indépendance ait un contenu, donner les moyens aux officiers de police judiciaire pour qu’ils puissent travailler dans des très bonnes conditions : « nous souhaitons que cet atelier soit un véritable tremplin qui vous permet de modifier qualitativement et quantitativement le travail que vous faites. »
Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com