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SOS pour les étrangers emprisonnés en Angola ! Des femmes enceinte et des nourrices maltraitées…

Depuis vendredi, des milliers d’étrangers sont persécutés, arrêtés et détenus dans les prisons angolaises. Cette nuit (dimanche 21 décembre 2014), Guineematin.com a pu échanger au téléphone avec un des prisonniers détenu à « Trinta », le centre de détention d’étrangers situé à 30 kilomètres du centre ville de Luanda. 

« Nous ne mangeons qu’une fois sur les 24 heures ! Nous mourrons de faim ici ! Aidez-nous ! Ceux qui nous détiennent-là ne sont pas humains… », se plaignait notre compatriote qui jure que des femmes enceinte, des nourrices et des enfants sont parmi nos compatriotes et les milliers d’autres étrangers qui souffrent de maltraitance actuellement dans ce centre de détention.

« Il y a actuellement six malades dans notre salle », confie notre interlocuteur, insistant qu’il y a des milliers de personnes détenues dans les autres salles. « Oui ! On a appris qu’il y a d’autres malades dans les autres salles aussi », a confirmé monsieur A. Diallo.

la police arrêtant des étrangers Beaucoup de rumeurs circulent actuellement sur les interpellations d’étrangers et surtout leur détention. L’opinion ne comprend pas comment les organisations internationales peuvent se taire face à une telle déshumanisation. « Aucune des ONG connues (CICR, PAM, UNICEF, etc.) n’a apporté quoi que ce soit à ces prisonniers », explique-t-on à Guineematin.com. Quid des organisations de protection des droits humains !

Selon nos informations, l’ambassade de Guinée à Luanda pourrait rencontrer les autorités angolaises demain, lundi 22 décembre, pour solliciter que ces prisonniers qui ne peuvent pas être libérés, soient au moins rapatriés ! Même si ce sont seulement les femmes enceinte et les nourrisses…

Très nombreux au pays de José Édouard dos Santos, les étrangers interpellés dans les différents quartiers sont conduits à Capolo (au quartier Palanca), dans la cour de la Brigade Spéciale de Transit (BET) où se fait la vérification des documents. Ceux qui sont jugés légaux sont normalement libérés et les autres conduits au centre de détention d’étrangers à Trinta, dans la municipalité de Viana.

Enfin, Guineematin.com a appris qu’à part les cartes de résidence, de réfugié et les visas de travail, les déclarations et les reçus de dépôt des dossiers (pour une régularisation du séjour) devaient normalement être acceptés. Mais, habitués à abuser de leurs pouvoirs et positions, les agents chargés de l’exécution des vérifications font payer de fortes sommes d’argent dans les commissariats ces personnes étrangères et prêtes à tout pour éviter la détention… Et, certains des détenus jurent d’avoir tous les dossiers au complet, mais victimes de zèle des agents…

Non recensés, nos compatriotes sont estimés entre quarante (40) à soixante mille (60 000) personnes, même si certains ont des documents laissant penser qu’ils ont d’autres nationalités : ivoirienne, léonaise, libérienne, bissau-guinéenne, soudanaise…

A en croire les informateurs de Guineematin.com, quand ils sont interpellés, les étrangers sont séparés selon leurs continents d’origine, notamment en africains (de loin les plus nombreux), asiatiques (principalement des vietnamiens, indien et chinois) et des latinos américains (notamment des brésiliens)…

Nouhou Baldé

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