Sur l’axe Hamdallaye-Bambeto et Cosa jusqu’à la cimenterie, il y’a plus de peur que de mal pour le moment. Toutefois, contrairement à l’autoroute Fidèl Castro, où la circulation est plus rassurante, au vu des nombreux usagers qui préfèrent emprunter cette voie pour se rendre à Kaloum ou remonter à la banlieue, quelques zones de tension y ont commencé à se faire sentir. C’est le cas du carrefour de Hamdallaye, où, selon notre envoyée spéciale, des jeunes avaient barricadé la route avant d’être dissuadés par des agents des forces de l’ordre.
Le commissaire Aboubacar Kassé, porte-parole de la police nationale, nous déclare au téléphone qu’aucune violence majeure n’est à déplorer pour le moment, selon les informations remontées depuis le terrain par les agents déployés, dit-il. « Notre dispositif consiste à sécuriser les carrefours et à intensifier la patrouille dans les zones sensibles », nous confie-t-il.
Pour Cherif Abdallah, président du Groupe Organisé des Hommes d’Affaires (GOHA), qui redoutait ce matin de scènes de pillage de boutiques et de magasins, tout se passe bien pour le moment pour les opérateurs économiques. « Lorsqu’il y a des problèmes, on m’appelle. Mais pour le moment, nous n’avons pas encore enregistré de pillage d’une quelconque boutique », se réjouit-il.
La fin de la journée nous édifiera davantage sur la suite. Le gouvernement et l’opposition pourraient, chacun à son niveau, revendiquer la victoire en fonction du niveau de respect de la consigne par la grande partie de la population.