Marella est une sous-préfect
« Depuis plus de 20 ans, je ne fais rien d’autre que revendre des calebasses. C’est ce que font aussi ma coépouse, ma mère et ma sœur « , confie-t-elle à Guineematin. « C’est à travers cette activité que j’achète à manger et je parviens à subvenir à tous mes besoins. Vous voyez bien que ça me rapporte beaucoup », se réjouit-elle.
La dame achète les calebasses à l’état brute dans des localités où elles sont récoltées comme à Banko, située dans la préfecture de Dabola, puis elle les lave à Mamou avant de de les mettre sur le marché. Notre interlocutrice dit avoir une clientèle diverse et variée. Des touristes, des gens qui ont des cérémonies traditionnelles comme l’excision ou encore le mariage, ce sont les principaux clients de cette dame.
« Toute notre difficulté, c’est le fait que nous nous retrouvons parfois avec des calebasses totalement ou partiellement endommagées. Nous parvenons souvent à recoudre les parties affectées, mais ces calebasses refaites ne plaisent pas à certains clients. Les gens qui achètent pour des obsèques par exemple ne prennent pas les calebasses recousues avec du fil apparaissant », a expliqué la dame.
Poursuivant, elle confie à l’envoyé spécial de Guineematin.com qu’un manque d’engrais affecte la production des calebasses. C’est ce qui fait souffrir les producteurs, mais aussi les distributeurs qui n’ont que ça comme activité lucrative.
A notre présence, dame Saran discute avec ses clientes et finit souvent par s’entendre avec ces dernières. Le marché conclu, elle récupère l’argent et à la cliente de s’en aller avec une calebasse neuve. Nous poursuivons notre entretien avec dame Saran.
De Faranah, Thierno Amadou Camara, envoyé spécial de Guineematin.com