Originaire de la préfecture de Mali, ce lettré arabe atteint d’une dépression mentale alors qu’il était en séjour à Madina Gounasse au Sénégal a été brutalisé et ensanglanté par ses coreligionnaires qui le prenaient pour un simple provocateur avant d’être déposé à la garde communale où le correspondant de Guineematin.com l’a retrouvé enfermé dans le violon.
Il a été difficilement maîtrisé à la mosquée de Labé. Il a fallu que les fidèles s’organisent en deux groupes pour s’acquitter de la prière de l’aube le mercredi 22 avril dernier. Le premier groupe s’est chargé de le tenir pendant que le second groupe priait et inversement. Lorsque les deux groupes ont fini de prier, il a commencé lui aussi à faire sa prière. Bien qu’ayant convaincu de sa bonne formation islamique lors de la lecture de la Fatiha pendant la première rakat, on lui a pas permis, lui, de terminer la prière. Il a brutalement été trimbalé à la garde communale.
Interrogé sur les raisons qui l’ont poussé à demander à diriger la prière à la mosquée de Labé, l’intéressé explique qu’il a été chargé par Dieu de réunir tout le Foutah derrière la vérité.
Certains de ses proches ont confié à Guineematin.com qu’il était imam dans son village et qu’il a eu des problèmes avec un de ses concitoyens pendant qu’ils participaient tous à la retraite spirituelle de Madina Gounasse où il a subitement perdu la tête. Mais, la version la plus plausible est celle qui révèle que sa dépression mentale a commencé quand il a perdu 25 millions de francs CFA au Bénin où il est tombé dans les filets des escrocs.
Il a été libéré par la garde communale de Labé lorsque le conseil de la grande mosquée a acquis la ferme conviction qu’il s’agit là d’un diminué mental, parce qu’il a eu un entretien serré avec l’imam ratib, Elhadj Badrou Bah. Finalement, le vieux a été rendu à sa famille qui l’a ramené dans son village natal où il a commencé à prendre des soins à l’indigénat.
Aux dernières nouvelles, son état de santé a commencé à s’améliorer. Il aurait même fait des prêches du vendredi le 24 avril dernier à la mosquée de son village natal.
Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com
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