La Guinée est actuellement minée par une crise politique qui a endeuillé plusieurs familles, notamment depuis l’annonce du chronogramme électoral (le 10 avril dernier) qui a renvoyé les élections locales à l’année prochaine, alors que l’opposition réclamait l’organisation de ces élections pour mettre fin à l’illégalité des délégations spéciales imposées dans certaines communes rurales et urbaines et à l’illégitimité des maires dont les mandats ont expiré depuis un peu plus de 4 ans.
Des manifestations se sont multipliées à Conakry et à l’intérieur du pays pour protester contre ce chronogramme, mais le pouvoir a toujours refusé d’annuler le chronogramme, se contentant d’inviter l’opposition au dialogue. « Jamais de dialogue sans annulation de ce chronogramme et sans la suspension des activités de la CENI », a exigé l’opposition, menaçant de manifester jusqu’à la satisfaction totale de ces conditions. « Nous allons les retrouver dans la rue, comme ils refusent de venir au dialogue… », a répondu Damatang Albert Camara, le porte parole du gouvernement. Et, la situation s’est ainsi enlisée…
Enfin, à l’issue de sa dernière réunion, cet après-midi chez le président de l’UFR, Sidya Touré, les opposants avaient annoncé leur volonté ferme de poursuivre leurs manifestations (jeudi et lundi) jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. Mais, la dernière invitation du chef de file de l’opposition par le chef de l’Etat va-t-elle faire bouger les lignes ? Cellou Dalein Diallo va-t-il d’ailleurs se rendre à Sékoutouréya ? Attendons de voir !