Suite à la décision préfectorale portant interdiction de l’organisation de ces prières collectives dans des endroits non autorisés, les sunnites concernés par la mesure avaient observé une trêve pour donner une chance à la médiation surtout qu’un des leurs était placé sous contrôle policier en raison de propos qu’il avait tenu devant les autorités locales sur une éventuelle menace de Djihadistes dans la région.
Interrogé par Guineematin.com après la prière de ce vendredi 22 mai, l’imam Diouldé Nyla rassure que cette attitude est loin de braver la décision du préfet : « comme on nous refuse l’inauguration de la mosquée de Thianguè et celle de Tata 1 construite depuis 17 ans, nous sommes obligés de prier en attendant dans les petites mosquées que certains ont érigé dans leurs concessions. Prier là où nous voulons selon notre compréhension de l’islam est loin d’être une désobéissance au préfet, mais nous n’allons pas aussi désobéir à Allah, c’est une obligation pour nous de l’adorer. Ce n’est pas parce que nos mosquées sont empêchées d’ouverture que nous allons rester sans prier. C’est Dieu qui nous a dit de prier, c’est Lui aussi qui nous dit aussi d’obéir au chef. Nous allons jongler entre les deux recommandations de Dieu, en attendant que les autorités compétentes entendent notre raison.»
Il convient de signaler que pendant les 5 semaines que nous avons observées, aucun incident n’a été signalé entre communauté sunnite qui organise ces prières collectives dans ces endroits non autorisés et les citoyens des quartiers concernés. Comme pour dire qu’il n’y aura pas de problème là où on n’en crée pas. Le peuple dans sa grande majorité, lui, comprend bien que l’islam est tolérance.
Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com
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