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L’abattoir de Coléah assiégé : il n’y aura pas de viande ce vendredi (responsable des bouchers)

Bouchers, abattoir de ColéahDans la soirée d’hier, jeudi 30 juillet 2015, les bouchers de l’abattoir de Coléah sont confrontés à une impressionnante pression des forces de l’ordre. Des  agents de la  CMIS de Camayenne qui sont à bord de quarte  camions et trois pick-up  leur mettent la pression pour quitter les lieux. Mais, malgré les tirs a Gaz lacrymogène, les occupants n’ont pas abdiqué, a constaté Guinematin.com à travers un de nos reporters qui était sur place.

Selon certaines explications recueillies sur place, c’est depuis  trois ans que le ministre de l’Elevage de l’époque avait demandé aux bouchers de s’apprêter à quitter ce vieil abattoir situé dans la périphérie de Kaloum pour un abattoir moderne qui serait en construction  à Kgbèlen, dans la préfecture voisine de Dubréka. Mais, les bouchers disent ne pas être  prêts à quitter les lieux, parce que rien n’a encore été  fait sur le site dudit abattoir, à Kagbèlen.

Selon un responsable des bouchers rencontré par Guineematin.com hier soir à l’abattoir de Coléah, cet abattoir de Kagbélen n’a encore pas  été construit. Donc, il n’est pas question d’abandonner  celui de Coléah sans un point de chute. Pour lui le gouvernement a vendu l’abattoir de Coléah à une société et c’est la seule motivation qui leur vaut cette tentative de déguerpissement.

Monsieur Aboubacar Sokia Bah, le président de la jeunesse des coopératives des bouchers de Guinée,  a expliqué à Guineematin.com ce qui s’est passé ce jeudi avec les agents de la police. « C’est aux environ de 16 heures  que quarte camions de la police sont  arrivés en tirant des tirs à  gaz lacrymogène, nous demandant de quitter les lieux. Nous avons demandé pourquoi et la réponse venant d’eux a été que l’ordre vient du «haut-lieu». Ils disent que l’abattoir est vendu à une société qui nous demande de quitter. Nous nous opposons à cela parce que nous n’avons pas où aller. Il y a cinq (5) jours, ils nous ont demandé de quitter, chose que nous refusons.  Demain, nous allons voir notre président El Hadj Karamoko Diaby, le président de la coopérative des boucher de Guinée qui est malade et qui est couché chez lui. Nous l’attendons demain pour voir ce que nous allons faire. Mais, en attendant, nous disons à la population guinéenne que nous ne pourrons pas leur servir en viande »

A rappeler que l’abattoir de Coléah est le premier abattoir national de la Guinée, construit il y a plus de 50 ans. Il est l’un des abattoirs qui ravitaillent la capitale Conakry en viande chaque jour.

Toutes nos tentatives d’avoir, un répondant du côté de la police sont restées vaines. Les agents du terrain disent ne pas être autorisés de communiquer et le porte-parole de la police, le commissaire Boubacar Kassé que nous avons  joint au téléphone affirme que l’ordre  viens des autorités et lui n’a rien à dire à propos.

Au moment où nous écrivions ces lignes à 20 heures 30, la police était encore sur les lieux et les deux parties se regardaient en chiens de faïence.

A suivre

De Coléah, Abdoulaye Oumou Sow pour Guineematin.com

T él : (00224) 620 848 501/ 656 486 601

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