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N’zérékoré : le préfet sur les affrontements meurtriers entre l’UFDG et le RPG (Interview)

préfet de N'zérékoré 1Dans cette dernière partie de l’interview que le préfet de N’zérékoré, monsieur Aboubacar M’Bopp Camara, a accordée à l’envoyé spécial de Guineematin.com, nous avons parlé de l’affrontement meurtrier qui avait opposé, on se rappelle, les militants du parti au pouvoir à ceux de l’UFDG, le principal parti de l’opposition guinéenne. Nous avons également la gestion des tueries de Womey. Aboubacar M’Bopp Camara en a profité pour nous informer que le comité de crise sur Womey (avec Dr. Faya Millimono ne l’a jamais interrogé sur ce conflit. « C’était des comportements politiques », a-t-il déploré.

Décryptage !

Guineematin.com : Votre juridiction a été le théâtre de beaucoup d’affrontements entre militants de l’UFDG et du RPG au cours de la dernière campagne, quel souvenir avez-vous de cela ?

Aboubacar M’bopp Camara : C’est un cas qu’on a connu une seule fois. C’est vrai qu’on connait des incidents mais des incidents politiques, la première fois qu’on a connu c’était le jour de la campagne du RPG. Pendant que le RPG se mobilisait, ils ont fini par recevoir des jets de pierres de quelques personnes mal intentionnées. Ce qui a fait révolter les gens et ils se sont mobilisé pour arrêter cet état de fait.

Guineematin.com : Est-ce qu’aujourd’hui des présumés coupables sont arrêtées, qu’est ce qui est fait pour arrêter de tels incidents à N’zérékoré ?

Aboubacar M’bopp Camara : Pas tous les coupables, mais les personnes sur lesquelles la gendarmerie et la police sont tombées, on est entrain d’instruire leur problème à la justice. A ce niveau ce n’est qu’à la justice que vous pouvez avoir des n informations.

Guineematin.com : Quelle leçon tirez-vous du cas de Womey ?

Aboubacar M’bopp Camara : Un souvenir atroce ! Quand vous avez vu comment on a tué des membres de la délégation, vous ne pouvez pas ne pas avoir des rancœurs ? Surtout que ces messieurs étaient partis pour aider  Womey à s’apprêter contre la fièvre hémorragique à virus Ebola.

Guineematin.com : Sauf que la réponse de l’Etat a été une réponse très violente, certains ont été obligés de quitter la localité.

Aboubacar M’bopp Camara : L’Etat n’a pas eu une réponse violente. C’est une grave erreur dans l’interprétation de beaucoup de personnes. Les événements se sont passés en ma présence et quelques temps après je suis rentré et j’ai expliqué comment les événements se sont passés. Le lendemain je suis reparti parce que je n’avais pas encore des nouvelles de mes compagnons. C’est au second jour qu’on m’a informé que quelqu’un était mort, c’était le sous-préfet. Alors, je suis venu, j’ai pris des dispositions et le troisième jour je suis rentré à Womey et on a déterré les corps, on les a embarqué dans une ambulance. Après, nous avons laissé un PA parce que quand dans un village, tout le monde se sent responsable, tout le monde quitte le village, il faut surveiller le village. Parce qu’il ya des personnes qui vont venir prendre les biens de ces villageois, je crois que ça a été même le cas. Il a fallut qu’on envoie les forces de sécurité, mais c’était pour protéger le village. Est-ce qu’ils ont tué ou frappé quelqu’un ?

Guineematin.com : Sauf qu’un comité de crise avait été formé, il regroupait des personnalités comme Dr Faya Millimono, ce comité a rendu des rapports accablants à Conakry.

Aboubacar M’bopp Camara : C’était des comportements politiques. Si on veut connaitre le problème de Womey, on vient non seulement à la source, mais on nous interroge nous aussi qui sommes acteurs.

Guineematin.com : Donc ce comité ne vous a jamais interrogé ?

Aboubacar M’bopp Camara : Jamais !

Guineematin.com : Monsieur le préfet, est ce que vous avez un message ?

Aboubacar M’bopp Camara : C’est de remercier  pour l’élan déjà pris dans de la réélection du Professeur Alpha Condé. J’ai vu toutes les composantes sociales se mobiliser et vous avez vu le score. Cela prouve que N’Nzérékoré  est pour le président de la République. Maintenant que c’est le cas, c’est de demander d’éviter que notre ville soit une ville à haut risque. Œuvrer pour la pais, pour la cohésion sociale afin que les investisseurs arrivent.

De N’zérékoré, Thierno Amadou Camara, envoyé spécial de Guineematin.com

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