Accueil A LA UNE Tribunal militaire : un avocat se plaint d’un musellement de la défense

Tribunal militaire : un avocat se plaint d’un musellement de la défense

Général Nouhou Thiam, prisonniers et avocatsOuvertes depuis le mercredi 23 décembre 2015, à la Cour d’Appel de Conakry, les audiences du tribunal militaire sont présidées par un juge civil, Elhadj Sékou kéita, avec un procureur militaire, le colonel. Evidemment, avec la présence des avocats de la partie civile et de la défense. Mais, selon Maître Mohamed Traoré, avocat de la défense (par ailleurs bâtonnier), le tribunal impose des restrictions contre les avocats de la défense, a appris Guineematin.com sur place.

« Monsieur le président, nous remarquons que depuis le début de ce procès, si les avocats de la défense prennent la parole, vous dites toujours ‘’revenez aux faits’’, alors qu’avec la partie civile vous ne faites pas autant », a introduit maître Mohamed Traoré.

« Je rappelle que depuis le début de ce procès vous nous avez dit que nous vous trouverons sur votre chemin ! Mais, je vous dis qu’en tant que avocat, nous savons que nous devons respect aux cours et tribunaux et vous le devez autant à notre égard », a ajouté l’avocat de la défense.

« Je voudrais que vous sachiez que nous avez n’allons jamais accepter d’être muselés », a objecté Me Mohamed Traoré, pas du tout satisfait de la conduite des débats.

En réponse à cette objection de la défense, le juge et président du tribunal militaire, Elhadj Sékou Kéita a dit être serein avant de réitérer son souhait que les parties restent toujours dans les faits pour la sérénité du débat.

Emprisonnés depuis 2011, suite à l’affaire dite de l’attaque de la résidence privée du chef de l’Etat, le 19 juillet 2011, six militaires guinéens sont poursuivis pour des délits de désertion et de non respect de consigne. Ce sont : adjudant Mohamed Condé, lieutenant-Colonel Kémo Condé, lieutenant Mohamed Condé, Colonel Sadou Diallo, Général de Division Nouhou Thiam et lieutenant-Colonel Mamadou Bondabon Camara. Selon leurs avocats, les faits qui leur sont reprochés sont punissables à deux ans de prison, au maximum, s’ils sont prouvés, alors que ces militaires en ont purgé beaucoup plus avant de faire face au tribunal.

Du tribunal militaire de Conakry, Abdoulaye Oumou Sow pour Guineematin.com

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