Nos deux reporters qui sont actuellement en missions de travail à l’intérieur du pays, ont eu une crevaison de pneus juste face à un poste de contrôle de la gendarmerie nationale, dans la préfecture de Saramoussaya. Une zone située à près de 80 kilomètres de la préfecture de Dabola et environ 70 kilomètres de Mamou.
Dans leurs conversations, le sous officier qui a souhaité garder l’anonymat, a confié à Guineematin.com être confronté à de nombreuses difficultés. Mais, la plus importante reste le trafic d’influence. « Nous sommes tout le temps victimes de trafic d’influence ici. Quand tu arrêtes un usagé pour le contrôle de ses documents, il commence à émettre des appels », a entamé le gendarme.
À la question de savoir la catégorie de personnalités vers lesquelles ces appels sont orientés, le sous officier a coupé : « Mais, c’est le haut lieu ! Pas plus tard que la semaine dernière, un capitaine de l’armée est venu à toute vitesse. Lorsque nous lui avons demandé de s’arrêter, il n’a pas obtempéré. Alors, nous l’avons poursuivi et arrêté. C’est en ce moment qu’il nous a dit être en mission. J’étais fâché au point que j’ai voulu l’attacher. Mais, j’ai abandonné pour le respect du corps », a t-il expliqué.
À en croire ce gendarme, ce sont les personnalités du pouvoir qui continuent de torpiller nos lois et qui font que les agents affectés sur le terrain ont souvent du mal à faire convenablement leur travail.
Mais, ces agents n’ont eux aussi pas bonne presse, notamment auprès des chauffeurs et autres usagers de la route qui les accusent de n’avoir comme priorité que les arnaques et non le contrôle normal des papiers…
De la sous-préfecture de Saramoussaya (Mamou), Ibrahima Sory Diallo et Yayé Aïssata Diallo pour Guineematin.com