« Nous avons 200 mille tonnes que nous sommes en train d’examiner. Mais en ce moment et dans les conditions actuelles nous avons suffisamment de consommateurs, qui veulent du métal et il est inutile de croire qu’on peut les arrêter. Mais d’après le bilan de la deuxième moitié nous prendront la décision » – a déclaré Déripaska à la chaine de télévision « La Russie 24 », et d’ajouter que le volume de production sera réduit « au cas où le marché sera faible ».
L’année dernière le top ménagement de Rusal avait déclaré à plusieurs reprises la possibilité de réduction de 200 mille tonnes des capacités de production en raison de la situation du marché . Il était question spécialement des capacités des usines d’aluminium de Kandalakchsky et de Novokouznetsk. Auparavant les usines les usines arrêtées (Volgograd, Oural, Bogoslovsk, Nadvoitsk et de Volkhov) ne seront jamais réouvertes, a-t-il ajouté.
Ensuite le président de la compagnie d’alumine a précisé, que la hausse du prix de l’aluminium ne se fera « pas rapidement » à cause de la surproduction de ce métal sur le marché mondial « l’aluminium a connu une forte baisse il se trouve au niveau du début des années 90 . En tenant compte du prix actuel il est a croire qu’il va continuer sa chute. Autre aspect c’est que cette baisse peut pendant longtemps se maintenir à ce niveau , avec cette situation il est nécessaire d’apprendre à vivre. Déjà il n’existe pas de marchés attractifs de matières premières, nous voyons cela », – a ajouté le président de Rusal Оleg Déripaska.
Alcoa va réduire au total ses capacités de fonderie d’aluminium de 503.000 tonnes métriques et de « fusion » de 1,2 million de tonnes à partir du trimestre en cours et espère atteindre son objectif d’ici la fin du premier trimestre 2016. Ceci représente 15% des capacités de fonderie d’Alcoa et 15% de ses capacités de raffinage, précise-t-il. Depuis 2007, le groupe américain a réduit ses capacités de fonderie de 45% pour s’adapter à un plongeon des prix de l’aluminium, en raison d’une surabondance de l’offre.
Egalement le géant minier Rio Tinto a gelé les salaires de son effectif mondial non syndiqué, ce qui comprend plusieurs employés au Canada, en expliquant se préparer à une année difficile. Dans une note transmise aux employés, le chef de la direction, Sam Walsh, a indiqué que les efforts de réductions des coûts des trois dernières années n’avaient pas suffi pour contrebalancer l’impact de la chute des prix des métaux et les perspectives peu encourageantes de 2016.
Comme on le voit, les grandes sociétés mondiales productrices du métal sont touchées par cette crise. Malheureusement les prévisions pour les années à venir ne donnent pas d’espoir. Au contraire, toutes les prévisions s’accordent sur une tendance de baisse du prix du métal. La situation est inquiétante, il revient aux gouvernements des pays ou sont installées ses sociétés de leur accorder des facilités. En toute connaissance de cause le secteur des mines en Guinée par exemple après l’Etat est le plus grand pourvoyeur d’emplois. Donc accorder des facilités et accompagner les investisseurs dans ce secteur en crise prolongée est un facteur de stabilité et de développement.
Karim Bangoura