Guineematin.com : bonjour monsieur Ibrahima Kalil Konaté. Nous sommes à quelques jours de l’ouverture des classes, dites-nous où est-ce que vous en êtes avec les préparatifs dans la commune de Matoto ?
Ibrahima Kalil Konaté : effectivement, nous sommes dans prérentrée à l’instar des autres communes et préfectures. Cette prérentrée a commencé le 15 septembre et jusqu’à la fin du mois de septembre, elle sera consacrée aux préparatifs. Je vous informe que l’ouverture officielle est prévue pour le 04 octobre et le ministère de l’enseignement pré universitaire nous a déjà dit de prendre les dispositions allant dans ce sens. Nous allons recevoir les enfants le 04 octobre 2016. Comme dispositions à prendre ça doit se faire sur les plans matériel et pédagogique. Sur le plan pédagogique, les chefs d’établissement, les directeurs des études, les censeurs ont déjà fini d’élaborer les emplois de temps collectifs et individuels. Au jour d’aujourd’hui, les enseignants à tous les niveaux sont informés des classes qu’ils doivent tenir, ils ont déjà leur emploi de temps. Je pense qu’ils sont entrain de préparer les premières leçons, parce que nous avons donné des instructions selon lesquelles, dès le premier jour (le 04 octobre), même s’il y a un seul élève dans une salle de classe, il doit bénéficier des premiers cours. Sur le plan matériel, nous avons instruit les associations de parents d’élèves de prendre les dispositions pour le nettoyage des concessions scolaires et la réparation des tables-bancs qui sont un peu défectueux, le curage des toilettes…nous pensons que d’ici l’ouverture, ceux qui sont en cours finiront d’ici là et ceux qui ont déjà fini, nous allons passer pour les féliciter. Mais, je vous assure que Matoto sera au rendez-vous du 04 octobre. D’ailleurs, j’ai convoqué une réunion extraordinaire de tous les intervenants dans le système éducatif de la commune de Matoto à une grande rencontre après-demain jeudi pour qu’on vienne se concerter sur un certain nombre de consignes qu’on a déjà donné à la DCE de Matoto.
Guineematin.com : on a récemment parlé d’une formation des instituteurs, qu’est-ce qu’il en est réellement ?
Guineematin.com : par rapport à la vétusté de certaines écoles publiques, est-ce que vous avez entrepris quelque chose pour redonner une nouvelle image à ces établissements ?
Ibrahima Kalil Konaté : franchement, vous avez bien fait d’évoquer ce problème. L’année dernière même j’avais menacé de fermer le lycée Ahmed Sékou Touré de l’Aviation, parce que les blocs AFRICOF en général constituent aujourd’hui un véritable danger pour nous et pour les enfants. A l’heure où je vous parle, au deuxième niveau (2ème étage) de ces bâtiments, les salles de classes sont inondées parce que le toit coule. Je vous rappelle que même pendant les examens scolaires passés je n’ai pas voulu occuper ces salles de classes à cause de leur état de vétusté, c’est incommensurable. Il s’agit du lycée Senghor de Yimbaya, le collège Yaguine et Fodé de Yimbaya, l’école primaire d’Enta-nord, et du lycée de l’Aviation. J’ai écrit plusieurs fois au département, mais pour le moment, c’est resté lettre morte. Je ne sais pas au département, c’est par manque de moyens financiers, mais pour le moment ces écoles se trouvent dans une situation lamentable. C’est un gros risque. Moi je me dis que mieux vaut rénover que de reconstruire. Dans toutes ces écoles que j’ai citées, il y a environ 100 salles de classes qu’on risque de perdre, si on ne prend pas des dispositions. Ça ne demande rien, il s’agit seulement de trouver de la couverture, mettre des tôles sur les blocs. On a fait l’expérience à Gbessia-port et cette école primaire est aujourd’hui sauvée, parce que le ministère a trouvé le financement pour mettre la toiture sur le bâtiment. Je ne crois pas que le coup soit élevé.
Guineematin.com : est-ce que vous avez un mot à placer monsieur le directeur ?
Ibrahima Kalil Konaté : c’est pour dire aux parents d’élèves de continuer à avoir confiance en nous, de mettre à notre les enfants dès le premier jour de l’ouverture, parce qu’une semaine perdue n’est pas bonne pour un candidat aux examens. Ensuite, je profite pour féliciter les enseignants. Notre commune a été la première de la république avec 60,32 % de taux de réussite au baccalauréat. C’est du jamais vu, on est passé de 42 % à l’année dernière à 60 % cette année. Nous dédions ce mérite aux enseignants, ils ne sont pas connus du grand public mais, c’est eux qui font le travail. Nous ne sommes que des metteurs en scène, des chefs d’orchestre mais le véritable travail revient aux enseignants.
Guineematin.com : merci monsieur le directeur
Ibrahima Kalil Konaté : c’est à moi de vous remercier.
Entretien réalisé par Alpha Mamadou Diallo pour Guineematn.com
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