La préfecture de Dubréka se voit encore confrontée à une autre délicate situation. Sans aviser les propriétaires, des équipes de la direction préfectorale de l’habitat, sur instruction du ministère de la ville et de l’aménagement du territoire marquent toutes les concessions.
Terrifiés à l’idée de perdre leurs habitations, les citoyens de cette zone, située au pied du mont Kakoulima, ne savent plus à quel sein se vouer. Chacun montre les papiers de son domaine : titre foncier, certificat de cession, reçu de payement d’impôt sur les habitations, certificat d’usage foncier, permis de construire ou autres sont brandis pour justifier la conformité aux exigences de la loi guinéenne en matière d’habitation.
L’héritier d’un militaire décédé, Jean Gbonamou affirme n’avoir nulle part où aller si l’Etat détruit son habitation. Il appelle à la clémence du chef de l’Etat et de son gouvernement.
Pour sa part, Mohamed Bamba explique que sa maison avait été démolie à plusieurs reprises au temps de l’ancien régime avant qu’elle ne soit finalement achevée. Il ne craint rien selon lui, car ayant en sa possession tous les documents légaux.
Plusieurs autres personnes ont investi dans cette partie de Dubréka qui avoisine les 300 hectares. Des magistrats, des militaires, des hommes d’affaires, des artistes, des retraités et autres sont aujourd’hui confrontés à la même situation.
Le ministre de la ville, de l’aménagement du territoire (MVAT), Louceiny Camara était avant hier mercredi à la commune pour rencontrer les autorités locales et les personnes concernées.
L’inquiétude ne retombe toujours pas chez les citoyens. Ce dimanche, tous les propriétaires de domaines se trouvant dans la zone marquée sont invités à une rencontre afin de faire front commun devant un ministre qui ne désarme pas.
Il faut signaler que toutes nos tentatives de rencontrer les autorités préfectorales et communales sont restés vaines.
Nous y reviendrons !
Mamadou Mouctar Barry pour Guineematin.com
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