En tous les cas, Guineematin.com a appris que le bras de fer qui oppose certains conseillers ‘’frondeurs’’ au président de la Cour Constitutionnelle, monsieur Kélèfa Sall, n’est pas encore terminé. La décision de licencier les 3 agents ne passe pas d’autant plus que les motifs invoqués sont contestés par certaines voix. On parle de manque d’expérience et de profil ne correspondant pas aux postes, mais aussi de cumul de fonction.
Et, mieux les conseillers qui ont eu la tête des 3 agents seraient justement dans la même situation. Selon notre source, les conseillers Amadou Diallo, Cécé Théa et Ahmed Therna Sanoh auraient « fait recruter comme assistants leurs enfants, frères ou sœurs ; alors que ceux-ci ne respectent pas les critères de sélection », dit notre interlocuteur, qui va jusqu’à citer des noms. « Ce sont Soba Sanoh, Gaoussou Sanoh du service informatique et Youssouf Condé. Il y a aussi Salématou Diallo, assistante d’Amadou Diallo et sa propre fille qui n’a même pas validé sa licence, elle s’appelle Noumanian Diallo et sert à la direction des études. Il y a également Régina Théa, qui est la fille de Cécé Théa… il y en a d’autres conseillers qui sont dans la même situation », indique notre source.
En outre, dans notre entretien, il soutient que la loi ne permet à un aux conseillers de décider du licenciement d’un agent de l’administration de la Cour.
Pour tenter d’équilibrer les choses, le reporter de Guineematin.com a tenté de joindre les conseillers mis en cause pour qu’ils donnent leur version des faits. Monsieur Amadou Diallo, n’a pas voulu être coopératif. « Vous ne savez pas les réserves qu’a un homme de la Cour Constitutionnelle ? Je suis désolé, on n’a pas le droit d’échanger avec les gens par rapport à ce qui se passe à la Cour Constitutionnelle », martèle-t-il, malgré l’insistance du journaliste qui lui a dit qu’il y avait des accusations de népotisme contre lui.
Monsieur Ahmed Therna Sanoh, qui n’aurait que 40 ans, alors qu’il en faut 45 pour être membre de la Cour Constitutionnelle, il dit ne pas être à Conakry et qu’il ne pouvait donc rien dire.
Monsieur Cécé Théa, accusé aussi d’avoir des frères et sœurs comme assistants, s’est montré plus coopératif que les deux premiers. « Le mot licenciement est trop fort. Mais pour les assistants, ce n’est pas vrai. Il n’y a pas de parenté dans leur choix. C’est le président Kélèfa qui est entrain de dire tout cela. Il est entrain de dire du n’importe quoi à la presse », lance le conseiller.
Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com
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