Les faits se sont produits en 2009 à Sangoyah, dans la commune de Matoto. D’après la lecture des procès -verbaux que la victime a versé au dossier, c’est à cette période que Michel Koivogui a pris cette étudiante sur sa moto pour l’envoyer dans le quartier Sangoyah où il l’aurait violée sous un hangar installé au niveau d’une briqueterie. « Il m’a menacé avec une arme avant de me violer. Après l’acte, il m’a remis une somme de 20 000 francs guinéens », a-t-elle accusé.
Mais, l’accusé- qui ne nie pas cette relation sexuelle- jure avoir passé à l’acte avec le libre consentement de la fille. Et, « c’est dans un motel qu’on a eu à faire l’acte et non sous un hangar. Elle n’a pas été menacée, elle était consentante. Elle n’a pas crié au moment de l’acte ni après l’acte. Elle était contente », a expliqué Michel Koivogui.
Pour le procureur Sidy Souleymane Diaye, cette affaire comporte trop de zones d’ombres ; c’est pourquoi, la comparution de la partie civile aurait éclairé le tribunal, a fait observer le procureur.
De son côté, la défense, par la voix de maître Pépé Lamah, après avoir vivement salué les réquisitions du ministère public, a plaidé non coupable. « Nous sommes soulagés qu’après 8 ans de détention provisoire, notre client va recouvrer sa liberté. Le ministère public a marché sur la langue de la défense ; car, le dossier est vide sur toute la ligne. Ce citoyen devrait être indemnisé par l’Etat pour l’avoir mis injustement en prison pendant 8 ans », a dit l’avocat.
Enfin, après 8 ans de détention provisoire, Michel Koivogui a ainsi été libéré et devait rejoindre les siens depuis hier.
Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com
Tél. : 654 416 922/664 413 227