Pour obtenir de l’eau, les femmes sont obligées de braver les abeilles, les vaches et autres animaux afin de partager la faible quantité se travant dans l’unique source du village.
Sur le plan sanitaire, les citoyens de Férigande parcourent dix à quinze kilomètres pour se soigner. «Nous sommes obligés parfois d’envoyer nos femmes et nos enfants dans des hamacs pour Parawol Konah ou Koubia », a déclaré Aguibou Baldé.
En matière d’éducation, le district compte plusieurs enfants en âge d’être scolarisé ; mais, par manque d’écoles, ils sont tous dans la rue.
«Nous avons plus de 100 enfants ici à Férigande, en âge d’aller à l’école ; mais, par manque de salles de classe, ils sont là sans rien faire. Les enfants qui ont des parents partent à Konah centre ou ailleurs. Les autres sont là avec nous ici», déplore un habitant visiblement très soucieux.
Les pauvres populations de Férigande lancent un appel à l’endroit du gouvernement, des organisations non gouvernementales et des personnes de bonne volonté pour leur venir en aide afin de sortir de cette ornière.
«Nous demandons humblement aux autorités guinéennes de soutenir ce village, vraiment, les populations souffrent énormément. Il n’y a ni eau, ni école, ni poste de santé, ni routes. Nous sollicitons auprès des ressortissants de la préfecture de venir en aide à ce village, afin de soigner ces maux qui rongent cette localité», a sollicité le sous-préfet de Konah, Demba Sylla.
De Tougué, Boubacar Ramadan Barry pour Guineematin.com