Décryptage !
Guineematin.com : qu’est-ce qui a été fait concrètement hier, dimanche 16 juillet 2017, pour que le meeting de l’opposition réussisse à Kaloum ?
L’accident s’est fait à 17 heures. J’étais très désolé. C’est pour cela qu’on n’a pas à chercher à calculer. L’officier qui s’est rendu coupable de port d’arme sur les lieux d’assassinat, que ce soit lui ou pas, automatiquement je l’ai livré.
Guineematin.com : est-ce que cet officier est toujours entre les mains de la justice d’autant plus que des rumeurs faisaient état de sa fuite ?
Colonel Ansoumane Camara : il est actuellement entre les mains de la justice. Il est là. Vous savez, il y a trop de rumeurs dans ce pays. Après le transport judiciaire, il s’est trouvé que ce n’est pas lui. Parce que, selon le constat, ce n’est pas lui. Mais c’est à la justice le libérer ou de ne pas le libérer. Mais, jusqu’à présent, il n’est pas dans nos rangs, il est à la maison centrale.
Guineematin.com : on a remarqué hier qu’il y avait entente entre forces de l’ordre et manifestants de l’opposition contrairement à ce qui est d’usage. Habituellement il y a provocation et réaction, comment expliquez-vous cela ?
Colonel Ansoumane Camara : c’est un peu comme un malfaiteur un agent de sécurité et la victime. Vous qui êtes victime d’agression ou de vol, vous aimez la police et qu’elle fait. Mais, le malfaiteur voit mal la police qu’il hait. Hier, le vent était du côté des jeunes militants de l’opposition parce que la marche était autorisée et on était là pour eux. Mais, le jour que le contraire va se produire, ils vont nous traiter de tout, de chiens, de mal formés, de loubards. Mais, nous sommes pour les faibles, nous sommes républicains, on est pour l’autorité légalement élue et installée par le peuple de Guinée. Nous sommes des subordonnés à l’autorité civile.
Guineematin.com : les gens ont exprimé leur satisfaction pour hier. Est-ce que vous promettez la même dynamique surtout que des meetings sont en vue dans d’autres communes et une marche pour le 02 août prochain ?
Colonel Ansoumane Camara : ça continuera, il n’y a pas de problème. Si les meetings et la marche sont autorisés par le gouvernorat de Conakry ou par l’administration du territoire et qu’on nous instruits d’encadrer, ils peuvent même aller commencer la marche à Kindia. On va marcher avec eux jusque là où ils veulent et on empêchera quiconque qui va essayer de s’introduire pour perturber la marche. Mais, si elle est interdite, il va sans dire qu’on va s’interposer pare qu’on est là pour appliquer la loi et l’autorité de la loi. L’un dans l’autre, on était tous contents et les choses se sont très bien passées. J’ai vu le leader très content, satisfait des forces de l’ordre. Nous aussi, c’est ce que nous aimons, que nous soyons appréciés par nos chefs.
Guineematin.com : aujourd’hui lundi, l’artiste Elie Kamano voulait organiser une marche qui semble-t-il était interdite. On apprend qu’il a été arrêté. Qu’est-ce que vous en savez mon colonel ?
Colonel Ansoumane Camara : je ne sais pas sur quelle étiquette Elie Kamano il va marcher. Sinon, on connait la société civile. Si c’était un concert au palais du peuple ou au stade, il fait venir ses fans, n’importe quel message qu’il passe là-bas, c’est au nom d’un artiste. Maintenant, dire qu’il va mobiliser les gens un jour comme lundi, jour ouvrable, avec tous les travaux que vous voyez aujourd’hui à Conakry, la circulation est perturbée avec les embouteillages, débarquez les loubards encore, vous vous imaginez ce que ça va faire. Et, il parle au nom de quelle institution ? S’il a des choses à dire, il y a tellement de médias, mais tu baves comme tu veux. Qui a été arrêté parce qu’il est intervenu dans une radio ?
Guineematin.com : quelle va être la suite pour Elie Kamano ?
Guineematin.com : quel dernier mot voudriez-vous placer colonel Bafoé ?
Colonel Ansoumane Camara : sans la paix, il n’y a pas de vie. Sans entente, il n’y a pas de paix. Donnons-nous la main. Quand dans les cérémonies officielles vous voyez les leaders de l’opposition et les responsables de l’administration rire ensemble, échanger des accolades ; ça, c’est des exemples entre eux. Mais, quand ils sont face à leurs militants, c’est le contraire qu’ils montrent. Il faut que des choses comme ça cessent. Quand un militant voit un leader de l’opposition échanger cordialement avec un ministre de l’intérieur, entrain de s’amuser, je pense que c’est très beau à voir. Sinon, rien ne peut aller dans la pagaille… Donc, je demande la paix, l’entente et de la considération pour l’Etat. Quand l’autorité de l’Etat est respectée dans un pays, ça rassure les partenaires, ça crédibilise le pays et ça fait respecter les autorités même à l’extérieur…
Propos recueillis par Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com
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