En ce qui concerne le cas Elie Kamano et Takana Zion, placés sous contrôle judiciaire après avoir organisé des manifestations séparées contre un troisième mandat pour le président Alpha Condé, maître le ministre de la justice a voulu banaliser en parlant de ces artistes très populaires comme des simples citoyens…
« Ces deux artistes sont des citoyens comme les autres. Je ne fais pas de différence entre un artiste et un éleveur de Gaoual ou un chercheur d’or de Siguiri. Quand un artiste est interpellé par des officiers de police, sachez que c’est une affaire de police tant qu’il n’est pas déféré devant le procureur de la République », a dit maître Cheick Sako.
D’ailleurs, c’est le procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Dixinn qui va expliquer la légalité de cette démarche. Pour Sidy Souleymane Ndiaye « le ministre de la justice a dit tout à l’hure avoir donné des instructions au procureur général. Je voudrais vous dire que cet acte trouve son fondement légal dans les articles 37 du Code de procédure pénale. Le garde des sceaux est le supérieur hiérarchique du ministère public. Il met en œuvre la politique pénale du gouvernement. A ce titre, il a la possibilité de donner des instructions générales en matière pénale aux magistrats du parquet », a précisé Sidy Souleymane Ndiaye.
Selon Moundjour Chérif, le Procureur général, les procès des deux artistes sont prévus au retour de vacances judiciaires en septembre. Elie sera devant les juges de Mafanco alors que Takana répondra aux questions des juges de Kaloum.
Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com
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