Installée par le projet sous-régional « Armes légères et de petits calibres » (PFR-ALPC), sous les auspices de la CEDEAO, au départ, nombreux sont ceux qui rattachait cette radio à une société minière de la place, qui y bénéficiait de promotion. Sa gestion a été aussi opaque que sa création (en 2007) dont le matériel « chinois » est aujourd’hui désuet. Mais, transistors à l’oreille, l’auditoire ne se posait nullement de question et appréciait plutôt les intéressantes émissions et notes musicales de l’arrière pays, la lecture des communiqués et d’autres éléments qui berçaient les tympans à Koumbia depuis maintenant une dizaine d’années…
Seulement, logée dans les locaux du centre d’accueil, la radio communautaire est depuis près de trois mois à l’arrêt. Ce qui désole ses nombreux auditeurs qui ne cessent de multiplier les questions sur les véritables raisons de cette « fermeture ».
En plus de ces arguments poursuit le Président de la délégation spéciale de Koumbia, « vient se greffer le non paiement d’une caution de dix millions de francs guinéens à l’Etat »
« Trois jours avant le passage de la délégation de la HAC, nous avons décidé d’arrêter toute animation, puisque depuis des années, on travaille chaque jour de 20 heures à 23 heures sans aucun salaire, ni aucune prime ! Finalement, nous avons estimé que cela ne peut plus continuer. C’est pourquoi, nous avons décidé d’arrêter le travail », a-t-elle expliqué.
Sur la fermeture proprement dite de ce médium, l’animatrice indique, comme Monsieur Danso, que « la décision est liée au passage de la HAC. Sinon, elle marchait bel et bien avant, même s’il faut être prudent avec les équipements chinois ».
D’ailleurs, à l’arrivée de la mission qu’elle conduisait, le local était fermé et aucun travailleur n’était sur place, a-t-elle expliqué. « On nous a d’ailleurs fait asseoir un moment pour aller chercher les travailleurs au marché pour venir ouvrir le local et échanger avec nous », a-t-elle précisé.
De toutes les façons, précise Hawa Camille Camara, « notre mission, n’était pas de fermer une radio ; mais, de constater ce qui se passe sur le terrain, voir dans quelles conditions ces médias évoluent réellement sur le terrain, etc.».
De retour de Koumbia, Abdallah Baldé pour Guineematin.com
Tél : 628 08 98 45