Kémoko Camara, Amadou Diallo et Bangaly Souaré, jugés pour escroquerie et vol, ont été reconnus coupables mercredi dernier. Le tribunal correctionnel de Dixinn, dirigé pour cette audience par la présidente Damba Oularé, les a condamnés à des peines diverses. D’ailleurs, les 3 compagnons d’infortune ont reconnu les faits et présenté des excuses aux victimes Oumar Camara et Mariame Camara, bénéficiant ainsi de circonstances atténuantes, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Dans cette affaire, Bangaly Souaré, domicilié au quartier Yimbaya, en détention depuis 9 mois, est reproché d’avoir volé la somme de 400 000 francs guinéens et un téléphone. « Je reconnais le vol, mais j’ai payé les 400 000. On marchait ensemble avec Bernard. Son téléphone est tombé, je l’ai ramassé et lui ai tendu le téléphone et il m’a dit qu’il avait une somme de 400 000 francs guinéens aussi. Je lui ai donné l’argent aussi », a indiqué le prévenu.
Après, le représentant du ministère public a dit que Bangaly Souaré aurait d’autres problèmes à la maison centrale où il est détenu. De quoi s’agit-il ? « J’ai pris avec des gens à la maison centrale 5 à 6 millions de francs guinéens », a-t-il répondu. N’étant pas d’accord, le procureur dira que le prévenu doit 7 millions de francs guinéens à des gens à la maison centrale.
Pour sa part, Kémoko Camara, domicilié à Lambanyi, animateur culturel de profession, est poursuivi pour escroquerie portant sur deux ordinateurs et un sac contenant plusieurs objets. « Oui, je reconnais. J’ai vendu les objets à 1million pour soigner ma femme. Si on me condamne aujourd’hui, c’est de ma faute. Je demande pardon… »
Amadou Diallo, chauffeur de profession, domicilié au quartier Simbaya, est également reproché d’escroquerie. « J’ai escroqué un téléphone à Oumar Camara qui m’a déplacé. Je lui ai demandé de me donner son téléphone pour appeler mon patron… J’ai mis le téléphone en gage contre une boite de mayonnaise et une boite de beurre. J’ai eu tort. Je demande pardon », a déclaré le prévenu.
Appelé pour donner sa version des faits, Oumar Camara, élève domicilié au quartier Coléah, demande réparation pour le préjudice subi. « J’ai fait une semaine sans travailler. J’ai aussi payé les mayonnaise et beurre à Madina pour pouvoir récupérer mon téléphone », a-t-il indiqué.
Mariame Camara, domiciliée au quartier Coronthie, est la seconde partie civile dans ce dossier. « Je veux qu’il me rembourse. Ce monsieur, Amadou Diallo, est venu me demander un service pour aller acheter du papier rame. Je suis allée acheter des papiers rames. À mon retour, il n’était plus là, j’ai pleuré car il a pris mes deux ordinateurs. Il était bien habillé en chemise et pantalon. Je l’ai pris comme un responsable, un directeur de l’école d’à côté. C’est quand j’ai demandé qu’on m’a dit qu’il n’est pas un des responsables de l’établissement. Personne ne le connaissait. Un jour, on a organisé un match de football, au stade 28 septembre, le même jour, il est venu voler le téléphone d’un ami (…) dans nos prises de photos, le Monsieur est apparu sur l’une des photos… »
Dans les réquisitions, le représentant du Ministère Public a demandé la requalification des faits d’escroquerie en vol. Et de condamner les prévenus Kémoko Camara et Amadou Diallo à 1 an d’emprisonnement et 1 million GNF d’amende, d’ordonner la restitution des objets volés. De condamner Bangaly Souaré à 11 mois d’emprisonnement et au paiement d’un million GNF d’amende. »
Le Tribunal, rendant sa décision sur siège, a déclaré les prévenus Bangaly Souaré, Kémoko Camara et Amadou Diallo coupables des faits à eux reprochés. « Pour la répression, condamne Bangaly Souaré à 1 an assorti sursis et à 2 millions de francs guinéens d’amende. Condamne Kémoko Camara et Amadou Diallo à 1 an d’emprisonnement et à 1 million GNF d’amende. Les condamne à la restitution des objets incriminés et au paiement de 1 million de francs guinéens à titre de dommage et intérêts ».
Kadiatou Barry pour Guineematin.com
