Pour une meilleure appropriation, des concepts clés comme : la migration internationale, la migration interne, l’immigration, le pays d’origine, la source du flux migratoire et le pays de destination ont été définis. D’autres thématiques portant notamment sur le processus de détermination de l’intérêt supérieur de l’enfant, l’identification et l’évaluation des besoins des enfants migrants et leurs familles ont été abordées au cours des échanges.
A la fin travaux, les participants ont plaidé entre autres pour : la création d’un cadre de concertation entre les différents partenaires intervenants dans la région de Mamou ; l’harmonisation de la remonté des données des différents acteurs évoluant dans la protection ; la création d’une base de données régionale (via tablette et d’autres moyens de communication) ; l’implication des migrants dans le processus de sensibilisation ; l’identification des besoins des migrants et le renforcement continue des capacités des acteurs étatiques et de la société civile.
« Nous nous réjouissons de la qualité de la formation reçue des facilitateurs et des différents outils mis à notre disposition. Nous nous engageons à mettre en œuvre les connaissances acquises pour une protection efficace des enfants en migration irrégulière pour leur sécurité économique et socioculturelle afin de les dissuader de ne plus reprendre ce chemin risqué », a dit madame Kadiatou Camara, la porte-parole des participants à cet atelier.
Venue du bureau régional de l’OIM de Dakar (au Sénégal), la facilitatrice Claire Laroche a remercié les participants pour leur interaction constante, l’échange et le partage de connaissance. « J’espère que vous avez appris certaines choses. Moi, j’ai beaucoup appris de la situation ici, à Mamou. Et, pour ça, je vous remercie », a déclaré Claire Laroche.
Au nom de la ministre de l’Action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance, le point focal de l’OIM au niveau dudit département a sollicité l’implication de tous (acteurs et décideurs) dans la protection des enfants en situation de mobilité. Car, dira monsieur Alseny Soumah, « la situation des enfants en mobilité est aujourd’hui une épine dans nos pieds. Et, cette situation nous interpelle tous, parce que ces enfants ne peuvent être que nos enfants ».
Dans son discours de clôture, monsieur Barnard Mara, le Directeur de cabinet au Gouvernorat de Mamou, a félicité les partenaires qui œuvrent, auprès de la Guinée, dans le cadre de l’amélioration du « système de protection » des enfants migrants, avant de confier : « trois jours durant, vous avez passé en revue toutes les approches pouvant aider les populations à prévoir les formes de migration irrégulière des enfants, ainsi que les mesures d’atténuation de leurs conséquences. Des débats fructueux vous ont permis de formuler des recommandations réalistes et réalisables par niveau, allant dans le sens de la protection des enfants migrants contre tous les abus qu’ils peuvent subir sur leur route migratoire. Aussi, faut-il l’ajouter, au cours de ces échanges, il a été question de rechercher la meilleure approche pouvant permettre de lutter efficacement contre ce fléau. Car, la problématique de la migration des enfants n’est pas une affaire de la région administrative de Mamou seulement ; mais, de toute la nation ».
A noter que cet atelier de formation a été sanctionné par des attestations qui ont été remis aux participants.
De Mamou, Keïta Mamadou Baïlo pour Guineematin.com
Tel: 622 97 27 22