Dans ses réquisitions, le ministère public, par la voix du Procureur Abdoulaye Israël Kpogomou, a commencé par rappeler les faits. Selon lui, c’est Abdoulaye Conté, enseignant de profession, qui a réussi à introduire à la fonction publique guinéenne deux numéros matricules fictifs. Par la suite, monsieur Conté a revendu les deux numéros matricules au père de son compagnon, Aboubacar Bah.
Par ailleurs, monsieur Kpogomou ajoute que les deux prévenus ont reconnu les faits. Mais, précise-t-il, si Abdoulaye Conté est l’initiateur de la supercherie, Aboubacar Bah n’en est que le bénéficiaire. De ce fait, estime le procureur, il y a lieu de requalifier les faits en faux et usage de faux et complicité.
En outre, les deux prévenus ayant reconnu les faits et n’ayant pas d’antécédent judiciaire, Abdoulaye Israël Kpogomou dira que c’est des délinquants primaires. « Qu’il plaise au tribunal de les retenir dans les liens de la culpabilité, en vertu des articles 586 et 587 du Code Pénal. Cependant, compte-tenu du fait qu’ils n’ont pas de casier judiciaire et de l’engorgement de la maison centrale, vous voudrez bien les condamner au payement d’amendes. Vous condamnerez Abdoulaye Conté au payement d’une amende de 5 millions de francs guinéens et Aboubacar Bah à 4 millions de francs guinéens », a-t-il requis.
Le juge Ibrahima Sory Tounkara a renvoyé le dossier au mardi 26 décembre 2017 pour décision être rendue.
Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com
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