A la barre, les deux dames ont systématiquement rejeté les faits articulés contre elles. Madame M’mah Soumah, mise aux arrêts et détenue depuis le 12 janvier dernier, a dit au tribunal que celle qui est décédée n’a même pas mangé son repas. « J’ai préparé du Lafidi, c’est-a-dire du riz sans sauce, pour mon mari. J’ai mis l’huile d’arachide et du piment simple. Je n’ai mis aucun autre produit, sauf ça. Et, je n’ai invité personne. La victime, Mabinty Sylla qui est décédée, n’a pas mangé mon repas. Les deux autres aussi, qui sont tombés malades et hospitalisés, n’ont pas été invités et ils n’ont pas eux aussi mangé », a-t-elle expliqué.
L’autre prévenue, Kadiatou Sylla qui est non détenue, a juré n’avoir même pas préparé un repas ce jour : « ce jour, je n’ai ni préparé, encore moins donné à manger à qui que ce soit ».
Dans ses réquisitions, le procureur Alphadjo Barry a dit qu’il n’existe pas un rapport médical attestant l’empoisonnement. « Je ne vois aucun indice prouvant qu’il y a eu empoisonnement dans cette affaire. Le délit n’étant pas donc constitué, je vous demande de tirer toutes les conséquences du droit », a requis le procureur.
Finalement, Kadiatou Sylla et M’mah Soumah ont été libérées pour délit non constitué.
Saidou Hady Diallo pour Guineematin.com
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