Mohamed Camara, citoyen qui habite à Nongo, dans la commune de Ratoma, salue « la sagesse de l’opposition, qui est devenue une opposition mûre, réfléchie, une opposition dirigée par des gens qui ont l’amour de ce pays. Vous savez, ces élections qui viennent de se dérouler ont eu tellement d’ampleur, que moi j’ai eu peur. Quand il est question de choisir des gens qui doivent diriger à proximité de nos populations, je pense qu’il faut simplement choisir des gens susceptibles d’être capables d’assumer leurs fonctions. C’est pourquoi, il y a eu des candidatures indépendantes, qui ont raflé pas mal de sièges. À l’issue de ces élections, il y a eu des contestations et de l’opposition, et de la mouvance. C’est ce qui est extrêmement dangereux pour un pays. L’opposition a fait une ville morte. Au lieu de faire une marche brutale, au lieu d’organiser des trucs à travers le pays, l’opposition qui est très forte aujourd’hui, a d’abord fait une journée ville morte. Je salue cette démarche. Une ville morte c’est une protestation silencieuse. Une protestation qui prouve à l’État que l’opposition n’est pas contente des résultats parce qu’il y a eu de ceci et de ce la. Donc, je remercie l’opposition pour cette démarche, je lui demande de continuer sur cette voie. Parce que si le pays brûle, nous brûlons avec. Quant à la nouvelle démarche de la CENI pour la résolution des problèmes électoraux, à partir du moment où cette démarche est entreprise, je pense qu’il y a des possibilités d’entente. Et si l’opposition a accepté cette initiative, c’est que déjà elle est prédisposée à discuter et régler les problèmes ».
Il dira en outre que la logique qui nous est en face est que: « si tu manifestes pacifiquement, on ne règle pas, tu vas remuer pour qu’on t’écoute ».
À rappeler que cette série de rencontres commencera demain jeudi 1er mars au siège de la CENI avec l’UFDG, principal parti de l’opposition, suivi le lendemain du parti au pouvoir, le RPG Arc-en-ciel.
Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com