D’entrée de jeu, maitre Cheikh Sako a fait remarquer que « ces derniers jours, il y a eu des attaques contre la magistrature, contre certains magistrats individuellement. Il s’agit notamment des attaques de certains hommes politiques, dont je m’inscris en faux, concernant les magistrats. Si les magistrats font des fautes, individuellement, il y a un organe disciplinaire pour cela. Mais, on ne peut pas jeter les magistrats en pâture dans ce pays. Il faut que la loi soit respectée par tout le monde, y compris par les magistrats », a martelé le garde des sceaux.
Pour ce qui est de l’affaire Dr Faya Milliomono, le ministre de la justice a rappelé qu’il « a repris ce que le président du Bloc Libéral a dit à l’encontre des magistrats de Yomou et de Lola. Il se trouve qu’on a reçu des plaintes là-dessus et elles suivront leur cours. C’est des magistrats Souleymane Kourouma de Lola et Barry de Yomou qui sont requérants. Il est annoncé solennellement pour que monsieur Faya Millimono s’apprête à aller s’expliquer devant ses électeurs, devant le peuple de Guinée sur les propos qu’il a tenus contre la justice et contre les magistrats.
Parlant du cas du président de l’UFDG et chef de file de l’opposition dont les propos contre les magistrats ont été condamnés, maitre Cheikh Sako dit que « c’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup, il le sait. C’est regrettable les propos qu’il a tenus, puisque c’est un homme qui est mesuré. Mon rôle était de le dire de façon solennelle ».
Pour ce qui est des violences pendant et après le scrutin du 04 févier dernier, maitre Chéikh a laissé entendre qu’il y a eu de nombreuses arrestations à Kindia et à Kalinko. Il précise que les mis en cause dans ces violences répondront de leurs actes dans les prochains jours.
Il est reproché à Dr Faya Millimono d’avoir tenu dans les médias « des propos injurieux, diffamatoires et vexatoires contre les magistrats », selon les propores termes de Mohamed Aly Thiam, président de l’association des magistrats.
Pour rappel, après la publication des résultats des élections locales du 04 février, les partis de l’opposition ont accusés les magistrats dans les CACV (Commissions Administratives de Centralisation des Votes) d’avoir modifié les suffrages sortis des urnes. Maitre Paul Yomba Kourouma, un des avocats de l’UFDG avait ouvertement dit que « ce scrutin n’en est pas un. Les magistrats n’ont même pas cherché à cacher leur vocation à servir le RPG qui n’a gagné nulle part ».
Alpha Mamadou Diallo pour Guineematin.com
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