Très furieux, ces étudiants ont pillé les bureaux, cassé les ordinateurs, défoncé des portes, cassé les vitres… Bref, tous les objets qui se trouvaient à l’intérieur du bâtiment ont été endommagés y compris les matériels didactiques, a constaté un reporter de Guineematin.com qui revient de cette institution universitaire.
Après cet incident, le professeur Mohamed Cissé, doyen de la faculté des sciences et techniques en santé de la faculté de médecine est revenu sur la genèse de la colère des étudiants.
« Je ne dirais pas que ce sont nos étudiants parce que nous, nos étudiants sont en classe ou en train de faire des stages. C’est des étudiants que les gens ont installé dans cette université sans aucune autre autorisation et qui sont venus nous agresser aujourd’hui sous prétexte qu’on ne leur a pas donné de numéro matricule. Comme s’il s’agit d’un marché hebdomadaire où on peut venir s’installer et suivre les cours. Voilà la question de fond. Mais, tout ça, c’est soutenu par des gens qui sont ici, du sommet jusqu’à la base. Des gens qui vivent de ça, qui prennent de l’argent avec les étudiants et les étudiants ont tout dit.
Il y en a qui demande de coucher avec des filles, il y en a qui leur demande 10 000 000 de francs guinéens pour pouvoir leur donner des numéros matricules ! C’est ça la question de fond. Mais, comme nous, nous sommes inscrits contre cela ; donc, ils ont dit aux étudiants « aller les attaquer » ! Voilà ce qui s’est passé », a relaté professeur Mohamed Cissé.
Dans cette manifestation de colère, les étudiants grévistes se sont plaints du fait que les responsables priorisent les étudiants étrangers par rapport aux fils de la Guinée.
Une information que professeur Mohamed Cissé ne dément pas ; mais, il soutient que ce sont certains cadres de l’université qui se livrent à de telles pratiques.
Enfin, certaines sources ont confié au reporter de Guineematin.com que les étudiants qui ont manifesté pour avoir des numéros matricules sont venus des universités privées de Conakry. Ils ont préféré se réinscrire à la faculté de médecine de Gamal Abdel Nasser afin d’obtenir un diplôme mondialement reconnu.
Siba Guilavogui pour Guineematin.com