Après la rencontre avec la communauté Baga, Saloum Cissé a rendu compte aux militants le contenu de son entretien avec le doyen de cette communauté. « Il nous a dit ceci, à partir de maintenant, les politiciens n’ont qu’à se mettre autour d’une table pour débattre de tous les problèmes et que la loi soit appliquée. Que jusque maintenant, la loi est occultée, la loi n’est pas appliquée. Qu’il nous met devant nos responsabilités et qu’il demande ardemment que la loi soit appliquée dans toute sa rigueur. Que personne n’est au-dessus de la loi, à commencer par le premier responsable, jusqu’au dernier guinéen », a-t-il expliqué.
Poursuivant sa communication, Saloum Cissé dira qu’au moment où sa formation politique était dans l’opposition, aucune personne n’avait été touchée. « On n’a pas eu de cimetière et en 1993, lorsqu’on a perdu les élections, le premier mot d’ordre du président de la République a été ceci : je ne suis pas venu pour gouverner les cimetières. Il l’a dit, et nous qui étions autour de lui, on s’est énervé. On l’a boudé quelque jours, il a pris son téléphone pour nous appeler un à un. Il a pris son temps pour expliquer pourquoi il ne veut pas gouverner les cimetières et nous avons compris ».
En outre, lors de son séjour à Bamako, Bantama Sow dit avoir constaté la diabolisation de la Guinée à l’extérieur, à travers les publications faites sur les réseaux sociaux et les radios en ligne. C’est pourquoi selon lui, il a commencé à faire passer des messages de paix lors des dernières assemblées générales de son parti. « Chaque fois les samedis, je fais passer les messages en disant que tous les guinéens, nous sommes en train de faire l’histoire de ce pays. Et demain, chacun d’entre nous rendra compte devant l’histoire, que tu sois homme politique, que tu sois journaliste, que tu sois un leader d’opinion. Tu dois faire en sorte que ton comportement, ton attitude aille dans l’intérêt supérieur de notre pays, de l’unité nationale et de la cohésion sociale », conseille-t-il.
Siba Guilavogui pour Guineematin.com