Selon l’ancien chef du secteur Lougué, Amadou Diallo, son village est confronté à un manque criard de services sociaux de base : pas d’écoles, ni de poste de santé, encore moins de sources fiables d’eau potable.
« Nous sommes abandonnés à nous-mêmes à la frontière ici par les autorités guinéennes. Mais, nous n’avons pas de choix » regrette l’ancien chef du secteur.
« Cet agent n’est pas pris en charge par l’Etat. Il se débrouille avec les médicaments mis à disposition par le centre de santé de Lébékéré » a-t-on confié à un collaborateur de Guineematin.com qui était récemment dans la zone.
Pour madame Diouma Oury Kanté, une citoyenne de la localité, à côté du manque criard d’infrastructures, les citoyens de Gadha Lougué sont aussi confrontés à une insuffisance d’eau potable pour la consommation domestique.
« Nous n’avons que deux sources naturelles et un puits ordinaire. C’est seulement la nuit que nous profitons pour puiser de l’eau. Si tu ne puise pas la nuit, tu ne peux pas avoir de l’eau comestible » a-t-elle expliqué.
Une autre dame du nom de Koumba Diouma Diallo ajoute que la population locale ne vit que de l’agriculture : « nous cultivons du maïs, de l’arachide et du fonio. Mais, c’est au Sénégal voisin que nous nous rendons pour acheter des habits et des condiments.»
Depuis lors, le conseil communal de Lébékéré ne prévoit aucune action pour cette localité frontalière dans son plan de développement local (PDL) et son plan annuel d’investissement (PAI), nous fait comprendre le seul sous-préfet de la localité, Mamadou Saïdou Diallo.
De Labé, Idrissa Sampiring DIALLO pour Guineematin.com